La France fait face à une baisse historique des naissances en 2023. C’est du moins ce que révèle une nouvelle étude de l’Insee portant sur 2022 et le premier semestre 2023. On retient que, selon les chiffres enregistrés cette année, une baisse de près de 10 % a été remarquée comparé à l’année dernière. 35 000 naissances de moins ont été enregistrées en 2023 en cumul sur les huit premiers mois de l’année. Il s’agit d’une baisse de 7,2 % par rapport à l’année 2022. Ce chiffre est historique selon l’Institut.
Un seuil symbolique
« Par rapport au pic des naissances de l’après-guerre, en 1971, les naissances sont en recul de 20,8 % », a précisé pour sa part l’Insee. « En 2022, cette baisse était de 2 % par rapport à l’année 2021. Si on part de l’hypothèse que cette tendance se poursuit, le nombre de naissances pourrait ne pas dépasser la barre des 700.000 en 2023, un seuil symbolique » a analysé Chloé Tavan, la responsable de la division enquêtes et études démographiques de l’Insee.
Toujours selon l’étude, la baisse des natalités en France a commencé depuis 2011. L’année 2021 aurait été la seule à avoir fait l’exception. Cette situation serait liée à la période de pandémie et de déconfinement. Alors qu’en France, le taux de natalité est en chute libre, l’Afrique quant à elle continue d’avoir le taux de natalité le plus élevé de tous les continents. Il est de 4,5 enfants par femme en 2017.
Macron sur l’Afrique…
Il y a quelques années, des déclarations d’Emmanuel Macron sur la régulation des naissances avaient été très mal reçues sur le continent noir. « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien », avait déclaré le patron de l’Élysée le 8 juillet 2017, en marge du sommet du G20. Le locataire de l’Élysée a estimé que le « défi de l’Afrique est différent, il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel ». Ces mots ont suscité une vague de réactions au sein de l’opinion publique.