Plusieurs observateurs et analystes attendent avec impatience le prochain sommet du BRICS en Afrique du Sud, mais une nouvelle récente vient mettre fin à un feuilleton de tension internationale: le président russe, Vladimir Poutine, ne participera pas au sommet. Cette décision, qui semble simple en apparence, est le résultat de semaines de négociations diplomatiques tendues et de calculs politiques délicats. Le mandat d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Poutine pour des accusations de crimes de guerre a créé un dilemme diplomatique pour l’Afrique du Sud.
En tant que signataire de la CPI, l’Afrique du Sud était obligée d’arrêter Poutine s’il mettait le pied sur son sol. Face à cette situation, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a dû intervenir et convaincre Poutine de ne pas assister au sommet. Ce ne fut pas chose facile, puisque dans un premier temps, la partie russe a catégoriquement refusé cette proposition.
La décision de Poutine de ne pas assister au sommet a été annoncée par un communiqué sud-africain, confirmant que la Russie serait représentée par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce choix a mis fin à une période d’incertitude qui avait plongé le sommet dans le doute. « D’un commun accord, le président Vladimir Poutine de la Fédération de Russie n’assistera pas au sommet, mais la Fédération de Russie sera représentée par le ministre des Affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov.«
La résolution de cette crise diplomatique a été saluée dans la plupart des cercles, y compris par le parti au pouvoir en Afrique du Sud, l’ANC, et l’opposition officielle, le DA. L’opposition sud-africaine a loué l’engagement inébranlable de l’Afrique du Sud envers la justice, l’obligation de rendre des comptes et le respect des traités internationaux.
La perspicacité diplomatique du président Ramaphosa a été mise en lumière lors de cette épreuve. Son succès à persuader Poutine de ne pas assister en personne au sommet témoigne de son embarras face à la situation mais aussi de sa capacité à naviguer dans des eaux politiques potentiellement tumultueuses.
Malgré cette victoire, la situation met en évidence un défi de taille pour la CPI et le système juridique international dans son ensemble. Le fait que des figures politiques puissantes puissent éviter les mandats d’arrêt soulève des questions sur l’efficacité et l’équité du système en lui-même. Rappelons que l’instance judiciaire est très critiquée en Afrique notamment après l’épisode de Laurent Gbagbo détenu pendant des années avant d’être innocenté, pendant que d’autres personnes du camp adverse n’ont pas été inquiétées.