Les présidents russe et turc ont repris ce lundi 4 septembre les négociations sur l’Accord céréalier après le retrait de Moscou. Vladimir Poutine pour sa part a réaffirmé son intention de continuer à exporter des denrées alimentaires et des engrais afin d’« améliorer la situation de l’industrie agricole mondiale ». Mais l’homme fort du Kremlin a donné les conditions dans lesquelles cette collaboration pourrait continuer.
« Nous le ferons dès que tous les accords concernant la levée des restrictions à l’exportation des produits agricoles russes seront pleinement mis en œuvre », a affirmé Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse à Sotchi, dans le sud de la Russie, aux côtés de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Ce fut également l’occasion pour le président russe de revenir sur ce qu’il a appelé « les mensonges des pays occidentaux ». Il indique que les pays qui devraient bénéficier de l’Accord céréalier ont été dupés au profit de l’Europe.
« L’Occident nous a trompés sur les objectifs humanitaires de l’initiative de la mer Noire, qui vise à aider les pays en développement. Sur les 32,8 millions de tonnes de marchandises exportées d’Ukraine, plus de 70% sont allées vers des pays riches, et en premier lieu vers des pays de l’Union européenne », avait-il dénoncé tout en faisant remarquer que les pays à qui l’accord devrait bénéficier n’ont eu que 3%, soit moins d’un million de tonnes.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à quant à lui exprimé son opposition aux « propositions alternatives » à l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire. Il fait notamment remarquer que des mesures ont été prises en accord avec l’ONU dans ce cadre. « Les propositions alternatives portées à l’ordre du jour ne peuvent offrir un modèle durable et sûr basé sur la coopération entre les parties comme l’Initiative de la mer Noire », a déclaré l’homme fort d’Ankara.