Peu après le sommet Russie-Afrique qui a eu lieu fin juillet à Saint-Pétersbourg, Moscou lance l’exécution des différents accords qui ont été signés avec les pays africains. Selon une récente annonce qui a été faite par une entreprise de Sotchi, ville russe au bord de la mer Noire, un projet a été mis sur pied dans le but d’aider la Sierra Leone à lutter contre le paludisme. Dans les faits, il s’agit d’une technique dont le but est d’empêcher la prolifération des larmes qui se transforment en moustiques.
On retiendra des explications qui ont été fournies sur Telegram par ce 3 août, Alexeï Kopaïgorodsky, maire de Sotchi qu’il s’agit d’un projet pilote que ce pays d’Afrique l’ouest accueille. « Le projet pilote prévoit de créer à Freetown, la capitale de la Sierra Leone, des réservoirs urbains avec des poissons-moustiques de l’Est élevées au Centre écologique et biologique Sergueï-Sokolov de Sotchi […]. Ce poisson aime se nourrir de larves de moustiques, qui véhiculent des maladies dangereuses », a détaillé l’autorité de cette ville.
Toujours selon le maire, cette même méthode a été utilisée il y a plusieurs décennies pour arriver à bout de la maladie dans cette ville russe. « C’est la colonisation massive des plans d’eau par ce poisson, ainsi que la plantation d’eucalyptus et de platanes, qui ont sauvé la Riviera caucasienne du paludisme en 1956 », a notamment rappelé le maire Alexeï Kopaïgorodsky. Le poisson qui sera bientôt introduit dans ce pays aurait réussi à neutraliser en un très peu de temps tous les moustiques.
Cette aide significative qu’apporte la Russie à la lutte contre le paludisme intervient dans un contexte où plusieurs organisations venaient déjà en aide à l’Afrique de le cadre de la lutte contre cette maladie. C’est le cas par exemple de la fondation du richissime homme d’affaires américain Bill Gates et de son ex-épouse Melinda qui éjecte plusieurs milliards de dollars dans la lutte contre le paludisme en Afrique.
Il y a quelques semaines, le cofondateur de Microsoft, a lancé, via sa Fondation, un concours public pour encourager les innovations africaines au service des Africains. Ce faisant, il vise à faire recours à l’Intelligence Artificielle pour éradiquer le paludisme. Rappelons que, selon le dernier rapport publié en 2022 sur ce mal, 95 à 95 % des décès dus à cette maladie se retrouvent en Afrique. Les enfants de moins de 5 ans sont tués à près de 80 % par le paludisme.