Le riz est l’une des céréales les plus consommées en Afrique. Plusieurs pays du continent consacrent un budget colossal à l’importation du riz. En effet, compte tenu de la très forte demande, la production locale ne suffit pas d’où l’importation en masse chaque année de plusieurs tonnes de riz. Selon les données de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), 5 pays assurent le ravitaillement de l’Afrique en riz. Il s’agit de l’Inde, du Vietnam, du Pakistan, de la Thaïlande et de la Birmanie. Un pays en particulier bat le record des importations de riz sur le continent.
En outre, la Côte d’Ivoire s’est positionnée comme le plus gros importateur de riz en Afrique. Les chiffres sont éloquents. D’après l’OMC, pour l’année 2022, la Côte d’Ivoire a consacré 810 millions de dollars, environ 500 milliards de FCFA pour l’importation du riz. En 2021, ce montant était de 99 milliards de FCFA soit une progression de 24.4%. Divers pays africains investissent aussi des sommes considérables dans l’importation de cette céréale cruciale pour le continent.
Il ya quelques mois, l’Inde acteur majeur de la livraison de riz vers l’Afrique avait annoncé son intention de rationaliser drastiquement ses exportations. En effet, à cause des aléas climatiques, la 5e puissance économique mondiale avait du mal à renflouer ses stocks. Il fallait sécuriser la consommation locale et permettre aux populations de l’Inde d’avoir accès à la céréale. Dès lors, le marché mondial du riz a été perturbé provoquant une inflation dans les pays africains qui sont de grands consommateurs de riz. Découvrez ci-dessous le classement des 10 plus gros importateurs de riz en Afrique :
- Côte d’Ivoire (810 millions $ consacrés à l’importation)
- Bénin (635 $ consacrés à l’importation)
- Sénégal (557 $ consacrés à l’importation)
- Niger (547 $ consacrés à l’importation)
- Afrique du Sud (478 $ consacrés à l’importation)
- Éthiopie (454 $ consacrés à l’importation)
- Angola (363 $ consacrés à l’importation)
- Madagascar (325 $ consacrés à l’importation)
- Mozambique (317 $ consacrés à l’importation)
- Guinée (301 $ consacrés à l’importation)
Ces chiffres et cet état de fait viennent nous montrer que l’Afrique a encore du chemin à faire pour atteindre l’auto suffisance alimentaire. Le continent doit intégrer un ensemble de reformes pour optimiser sa production locale en céréales afin de satisfaire sa demande. Pour rappel, les terres arables les plus importantes au monde se trouvent en Afrique. Le potentiel est bien présent et les acteurs agricoles plus motivés que jamais pour relever le défi. Il faut coordonner un ensemble d’actions politique, juridique, commerciale, technologique et scientifique pour permettre à l’Afrique de ne plus dépendre de l’extérieur pour son approvisionnement en céréales alimentaires.