La Russie promet d’attaquer le constructeur allemand de véhicules blindés Rheinmetall en Ukraine. L’annonce a été faite par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Elle explique en effet cette menace par l’annonce de l’installation d’une filiale de cette entreprise allemande en Ukraine. Pour l’officielle russe, la structure européenne sera considérée à juste titre comme les installations de la défense ukrainienne.
« Une telle installation, si elle est construite, sera considérée comme une cible militaire légitime pour les forces armées russes, au même titre que toute autre installation ukrainienne de l’industrie de la défense », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Il y a quelques jours, le PDG de Rheinmetall, Armin Papperger, au détour d’une interview, a annoncé que la société prévoyait d’ouvrir une usine en Ukraine dans les trois prochains mois.
Cette annonce intervient en plein conflit entre la Russie et l’Ukraine, soutenue par les pays de l’Otan. En effet, il y a quelques semaines, le président allemand avec lancé un appel à l’endroit des États-Unis. À la faveur d’une déclaration qu’il a faite à la télévision allemande ZDF, Frank-Walter Steinmeier mettait l’accent sur sa différence sur les armes à sous-munitions que Washington va livrer à l’armée ukrainienne. « La position allemande contre les armes à sous-munitions est toujours aussi justifiée. Mais on ne peut pas, dans la situation actuelle, bloquer les États-Unis », a-t-il déclaré.
« Si l’Ukraine n’a plus les moyens de se défendre, ou si ceux qui l’aident à assurer sa défense ne le font plus, alors ce sera la fin de l’Ukraine », avait-il formellement déclaré au cours de cette sortie médiatique. « Il n’y a aucun doute sur (…) qui est l’agresseur, et qui est la victime, et sur le fait que nous devons nous tenir aux côtés des victimes », avait martelé il y a quelques jours le président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier.