La chute des prix du pétrole met l’Arabie saoudite dans une situation budgétaire délicate. Alors que le pays avait espéré un excédent budgétaire pour l’année 2023, les réalités du marché pétrolier ont contredit ces prévisions optimistes. Au lieu de l’excédent annoncé, l’Arabie saoudite est maintenant confrontée à un déficit budgétaire colossal de 20,7 milliards d’euros, résultat d’une baisse significative des cours du pétrole et de la réduction de l’offre saoudienne. L’optimisme initial de Ryad s’était fondé sur la hausse constante des prix du pétrole au cours des dernières années.
En effet, le pétrole joue un rôle central dans l’économie saoudienne, et les revenus issus de son exportation soutiennent une grande partie de l’infrastructure nationale. Malheureusement, la chute des cours pétroliers a remis en question cet équilibre financier. L’année 2023 a été marquée par une volatilité des prix du pétrole. Après avoir flirté avec les 100 dollars le baril pendant une période prolongée, les prix ont brusquement chuté, passant sous les 80 dollars pendant l’été. Cette baisse soudaine a été la conséquence d’une demande mondiale en recul, causée en partie par les incertitudes économiques et les efforts pour réduire la dépendance au pétrole.
Pourtant, la demande globale de pétrole a connu une hausse de 2,2 millions de barils par jour au cours de l’année, atteignant un niveau record de 101,8 millions de barils par jour, selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cependant, cette tendance de croissance ralentira en 2024, avec une augmentation prévue de seulement 900 000 barils par jour. Cette perspective de demande modérée pourrait maintenir la pression sur les prix du pétrole, les maintenant en deçà de leur pic de 2022.
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Face à cette situation, l’Arabie saoudite a pris des mesures pour tenter de stabiliser les prix du pétrole et de renflouer ses revenus pétroliers. En juillet, le pays a décidé de réduire sa production pétrolière jusqu’à la fin de l’année. Cette réduction, qui porte la production actuelle à 9 millions de barils par jour, représente une diminution de 2 millions de barils par jour par rapport à la même période de l’année précédente. Ces mesures visent à rééquilibrer le marché pétrolier en réduisant l’offre excédentaire qui avait contribué à la chute des prix.
Cependant, il reste à voir si ces efforts suffiront à remonter durablement les prix du pétrole et à rétablir la santé financière de l’Arabie saoudite. Il faut également préciser que le royaume a ces derniers mois, investit dans divers secteurs pour ne plus trop dépendre de l’or noir.
