En 2022, Bernard Arnault avait atteint des sommets en devenant la première fortune mondiale, surpassant même le magnat américain Elon Musk. C’était un moment de fierté pour la France, car c’était la première fois qu’un Français accédait à cette place de premier plan dans le monde des milliardaires. Cependant, depuis quelques mois, la trajectoire de sa fortune a pris un virage abrupt.
Au début du mois de juillet, le Bloomberg Billionaires Index avait évalué sa richesse à un impressionnant montant de 212 milliards de dollars. Pourtant, depuis lors, sa fortune a connu une spirale descendante qui a été marquée par une perte colossale de près de 60 milliards de dollars en l’espace de seulement trois mois. Cette perte de valeur est d’autant plus remarquable que Bernard Arnault, autrefois plus riche que Bill Gates et Warren Buffett réunis, a désormais vu son patrimoine professionnel sombrer dans le « rouge ». Pour couronner le tout, Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, est même brièvement repassé devant lui.
Cette chute de fortune est d’autant plus intrigante qu’elle contraste fortement avec le succès continu des géants de la tech. Alors que des figures emblématiques comme Elon Musk, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, Larry Page et Sergey Brin ont vu leurs fortunes augmenter de manière significative au cours de l’année, Bernard Arnault a perdu près de 8 milliards de dollars. Il est, en fait, le seul membre du top 10 des plus grandes fortunes mondiales à subir une contraction de sa richesse en 2023.
Les raisons de cette perte de valeur sont en grande partie liées à la performance boursière de LVMH, le conglomérat du luxe dont Bernard Arnault est un actionnaire majeur. À travers la société Christian Dior et une holding familiale, il détient respectivement 40% et 6% de LVMH. Malheureusement, la société a été confrontée à des difficultés sur les marchés du luxe au cours des derniers mois, malgré son succès précédent dans le contexte de réouverture post-Covid.
Les ventes de LVMH ont enregistré une croissance de 9% au troisième trimestre, ce qui, bien que respectable, est en nette diminution par rapport à une croissance de 17% observée au cours des trois mois précédents. Ces chiffres ont suscité des inquiétudes parmi les analystes et les investisseurs concernant les perspectives futures de la société. En comparaison, le secteur de la tech connaît une année prospère grâce à l’essor de l’intelligence artificielle, ce qui met en évidence le contraste entre les deux domaines.