Le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kemi Seba, s’est de nouveau violemment attaqué au président béninois Patrice Talon ainsi qu’à celui de Côte d’Ivoire. Par le canal d’un direct qu’il a effectué depuis Cotonou, non loin de la « Place de l’Amazone » sur Facebook, l’activiste s’en est pris aux dirigeants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Il s’est particulièrement attaqué au président béninois et a fait savoir qu’il n’avait pas peur de lui. Au cours de son direct qui aura duré moins de 20 minutes, l’activiste panafricain s’est attardé sur la situation au Niger et la position de la CEDEAO.
Selon ses propos, il s’adresse à tous les dirigeants de la CEDEAO et en particulier au président béninois qui serait craint de tout le monde. « Je sais que tout le monde a peur de lui dans ce pays. Mais moi, je n’ai pas peur de toi », a lancé Kemi Seba qui a visiblement choisi à dessein la « Place de l’Amazone » pour son message. Il accuse également l’actuel dirigeant de la Marina ainsi que ses pairs de la CEDEAO de vouloir aider le président français dont le pays avait combattu les amazones. Ce fut par ailleurs le moment pour lui de revenir sur le dossier de l’opposante Reckya Madougou.
Il a d’ailleurs attaqué les propos du président Emmanuel Macron lors de la 29ᵉ édition de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs. « Je pense que notre politique est la bonne. Elle repose sur le courage du président (Mohamed) Bazoum, sur l’engagement de notre ambassadeur sur le terrain qui reste malgré les pressions, malgré toutes les déclarations d’autorités illégitimes », avait déclaré le président français lors de cette rencontre.
Les autorités françaises se sont en effet opposées à la décision des militaires de renvoyer l’ambassadeur. Pour elles, les militaires ne sont pas les dirigeants légitimes du pays. Aussi, ne sont-elles pas à même de prendre une telle décision. Rappelons que ce n’est pas la première fois que Kemi Seba s’en prend au président Patrice Talon dans ses sorties médiatiques. Il y a quelques années, il s’était prononcé sur l’arrestation de la candidate du parti « Les Démocrates », Reckya Madougou. « Le Bénin doit redevenir ce lieu où l’esprit prime sur la violence, où le débat d’idée prime sur la répression, où l’idéologie prime sur l’argent. Notre seul camp est celui du Bénin », avait-il déclaré.