Dans un monde de plus en plus interconnecté, la Russie affirme son désir d’une transformation médiatique. Au lieu de dépendre des géants médiatiques occidentaux, Moscou incite les nations des BRICS à forger leur propre voie dans le paysage de l’information mondiale, en cherchant à établir une plateforme commune d’échange d’informations. L’ambition derrière une telle initiative est claire : combattre les narrations occidentales jugées biaisées et fournir un éclairage plus nuancé sur les événements mondiaux. La Russie, avec son récent élan de coopération médiatique en Afrique, témoigne d’un engagement à diversifier les sources d’information.
Alors que cette initiative pourrait sembler nouvelle pour certains, les graines ont été plantées il y a quelque temps. En 2015, à l’initiative de l’agence de presse Chine Nouvelle, le forum médiatique des BRICS a été créé, offrant une plateforme de dialogue entre les médias majeurs des pays membres. L’événement de cette année en Afrique du Sud précède le sommet des BRICS, renforçant le sentiment d’unité et de collaboration entre ces nations.
Le projet, évoqué pour la première fois en 2019 lors d’un forum à São-Paulo, a déjà vu une collaboration entre l’agence d’information Sputnik, l’agence principale d’Afrique du Sud ANA, et l’agence Chine Nouvelle (Xinhua). La mise en place de cette synergie médiatique marque un pas vers l’indépendance de l’influence occidentale, en donnant la priorité à des voix plus locales et directes.
Cette démarche, tout en étant audacieuse, est représentative de la tendance actuelle à rechercher des sources d’information alternatives et diversifiées. Elle pourrait non seulement remodeler le paysage médiatique mondial, mais aussi redéfinir la manière dont les informations sont partagées et consommées à l’échelle internationale.