La récente baisse significative de la valeur marchande de la participation de la famille royale du Maroc dans Attijariwafa Bank a suscité un intérêt accru et des interrogations au sein du secteur financier du pays. Selon nos recoupements d’informations, cette dépréciation s’élève à 119 millions de dollars, soit 1,2 milliard de dirhams, en 16 derniers jours. Cette fluctuation semble être attribuée à une tendance à la baisse des actions de la banque sur le marché boursier de Casablanca, incitant les investisseurs locaux à se départir de leurs parts dans cet établissement financier d’importance nationale.
Initialement, la famille royale avait connu une hausse conséquente de 242 millions de dollars entre le 4 et le 16 octobre dernier. À cette période, la valeur boursière de leur participation collective dans Attijariwafa Bank avait grimpé de 44,78 milliards de dirhams à 47,26 milliards de dirhams. Ces fluctuations brusques et successives témoignent de la volatilité inhérente au marché boursier, avec des mouvements pouvant influencer considérablement les avoirs des investisseurs majeurs tels que la famille royale.
Attijariwafa Bank, en tant que plus grande institution bancaire du Maroc et cinquième banque d’Afrique, exerce une influence substantielle dans le secteur financier. Opérant dans plus de 25 pays avec une main-d’œuvre de plus de 20 000 employés, cette entité accompagne près de 10 millions de clients variés, allant des particuliers aux entreprises institutionnelles. Sa présence et son impact étendus font de ses performances boursières un indicateur crucial de la stabilité financière du pays.
Néanmoins, depuis le 20 novembre, Attijariwafa Bank a subi une baisse de 2,55 % sur le marché boursier de Casablanca. Les actions ont chuté de 470 DH à 458 DH au moment de la rédaction de ce rapport, entraînant une capitalisation boursière inférieure à 10 milliards de dollars. Cette tendance baissière a engendré des pertes substantielles pour les actionnaires, particulièrement la famille royale, dont la participation de 46,5 % via la Société nationale d’investissement (Al Mada) a connu une dévaluation conséquente de 1,20 milliard de dirhams.
Al Mada, en tant que société de capital-investissement, s’engage activement dans des secteurs économiques et sociaux clés en Afrique. La détérioration de la valeur marchande de la participation détenue par la famille royale, passant de 47,06 milliards de dirhams à 45,86 milliards de dirhams, met en lumière l’instabilité actuelle du marché financier marocain et ses répercussions sur les investisseurs majeurs du pays.