L’avancée technologique en Chine ne cesse de surprendre le monde, et aujourd’hui, les géants de l’empire du milieu se penchent sur une tendance intrigante : les deepfakes. Ces derniers temps, le régulateur chinois du cyberespace a été le témoin d’une demande croissante d’approbations émanant de géants de la technologie tels que Huawei et Alibaba, qui souhaitent se lancer dans le domaine des deepfakes. Les deepfakes, bien que controversés, représentent une avancée impressionnante dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Ils permettent de manipuler des données visuelles et audio de manière à créer des contenus pratiquement indiscernables de l’original. Cela soulève des questions cruciales sur la véracité et l’intégrité des médias dans un monde de plus en plus numérique. Le régulateur chinois du cyberespace, également connu sous le nom de l’Administration chinoise du cyberespace (CAC), a rendu public une liste d’entreprises demandant des approbations pour leurs modèles de deepfake. Ces demandes font suite à des règles strictes énoncées en décembre dernier par la CAC pour encadrer l’utilisation de cette technologie.
La Chine se montre ainsi soucieuse de surveiller et de réglementer le développement des deepfakes sur son territoire. Il est important de noter que ce processus d’approbation est distinct de la réglementation par le CAC des entreprises technologiques chinoises cherchant à commercialiser des produits d’intelligence artificielle générative, tels que le célèbre ChatGPT d’OpenAI. Ces produits suscitent un grand intérêt depuis leur succès aux États-Unis. La Chine est résolue à tirer parti de l’intelligence artificielle pour stimuler son développement économique et technologique.
Cinq entreprises, dont Baidu Inc et SenseTime Group, ont récemment obtenu l’approbation du gouvernement pour lancer des chatbots IA accessibles au public. Ces chatbots sont capables de générer du texte, des images et du son en fonction des requêtes de l’utilisateur, ce qui illustre le potentiel de l’IA générative dans divers domaines. Cependant, les deepfakes suscitent des préoccupations distinctes en raison de leur potentiel de manipulation et de désinformation. En utilisant l’intelligence artificielle, ils peuvent créer des contenus qui semblent authentiques mais qui sont en réalité falsifiés. Cette technologie soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne la véracité des informations et la préservation de la confiance du public dans les médias numériques.