Les relations entre les États-Unis et la Chine sont actuellement sous les feux de la rampe, suscitant des préoccupations quant à une possible escalade des tensions internationales. Ray Dalio, une figure légendaire du monde des hedge funds, a récemment déclaré que ces relations étaient « au bord des lignes rouges ». Pourtant, malgré ces inquiétudes, Dalio estime que la probabilité d’une guerre entre les deux géants économiques est relativement faible. L’une des principales sources de friction entre les États-Unis et la Chine réside dans les « différences irréconciliables » qui les opposent.
Ces différences englobent des questions sensibles telles que Taiwan, la rivalité pour la suprématie dans le domaine des puces semi-conductrices, et des enjeux géopolitiques complexes. Taiwan, en particulier, demeure un point de tension majeur. La Chine revendique ce territoire insulaire comme faisant partie intégrante de son territoire, tandis que Taiwan fonctionne comme une entité autonome avec son propre gouvernement et sa propre économie prospère. Ray Dalio a averti que si les États-Unis prenaient position en faveur de l’indépendance de Taiwan, cela équivaudrait à une déclaration de guerre.
Cette situation délicate pourrait être exacerbée par les pressions politiques internes aux États-Unis, où de nombreux membres du Congrès et d’autres responsables insisteraient probablement sur la défense de Taiwan. Cependant, malgré ces tensions apparentes, Ray Dalio ne croit pas qu’une guerre entre les États-Unis et la Chine soit imminente. Il insiste sur le fait que ni l’une ni l’autre des parties ne souhaite réellement s’engager dans un conflit majeur, conscientes des conséquences dévastatrices que cela pourrait avoir sur les plans économique et politique.
Les deux superpuissances ont trop à perdre dans une guerre, ce qui les incite à rechercher des solutions diplomatiques et à maintenir une ligne de conduite tendue sans pour autant franchir le point de non-retour. Les propos de Ray Dalio semblent modérer ses déclarations antérieures d’avril, lorsqu’il avait écrit dans un article sur LinkedIn que les États-Unis et la Chine se trouvaient au bord de la guerre. Cette nuance dans son discours suggère qu’il reconnaît la complexité de la situation et l’importance de trouver des moyens de résoudre les différends de manière pacifique.
Il est à noter que Ray Dalio, bien qu’il ait quitté son poste de co-CIO de Bridgewater l’année précédente, a joué un rôle clé dans la création du premier fonds chinois onshore du hedge fund en 2018. Les actifs gérés par ce fonds en Chine ont connu une croissance significative, passant de plus de 20 milliards de yuans chinois l’année précédente à 30 milliards de yuans chinois en août, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg en septembre.