L’escalade récente du conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël n’est pas seulement préoccupante sur le plan humain avec plus de 1100 morts déjà enregistrés. Elle a aussi des conséquences palpables sur l’économie mondiale. Dès lundi, suite à l’offensive surprise du week-end, les marchés pétroliers ont réagi vivement. Le Brent et le West Texas Intermediate ont respectivement bondi de 4,7% et 4,5%. Cette réaction soudaine des marchés montre à quel point le Proche-Orient est crucial pour l’équilibre économique mondial.
Des craintes d’une régionalisation du conflit
La grande question que se posent les analystes est maintenant de savoir si ce conflit va rester circonscrit à Israël et à la Palestine, ou s’il s’étendra à d’autres régions, notamment l’Arabie saoudite, un pivot majeur dans l’approvisionnement pétrolier mondial. Si pour l’instant, les marchés semblent penser que le conflit sera limité, la volatilité risque d’être au rendez-vous dans les jours et semaines à venir.
Cela dit, les prix du pétrole étaient déjà tendus avant cette crise. Les réductions de production annoncées par des acteurs clés comme la Russie et l’Arabie saoudite avaient engendré des inquiétudes sur l’inflation mondiale. L’instabilité supplémentaire apportée par le conflit israélo-palestinien pourrait donc aggraver la situation.
Joe Biden tiraillé de toutes parts
Au milieu de cette crise, le président américain Joe Biden se retrouve dans une position particulièrement délicate. Alors qu’il était déjà confronté à la guerre en Ukraine, l’éruption de violence entre Israël et la Palestine est survenue inopinément, prenant par surprise son administration. Cette escalade soudaine complique davantage ses efforts diplomatiques, notamment en ce qui concerne les tentatives de rapprochement entre Israël et l’Arabie Saoudite.
En dépit de ces défis, le soutien des États-Unis à Israël demeure inébranlable. Biden a réaffirmé cette position suite à l’attaque du Hamas. Cependant, la situation politique interne aux États-Unis, notamment avec une Chambre des représentants en crise, pourrait rendre l’octroi d’une aide supplémentaire à Israël plus ardu.