La tension ne descend pas dans la péninsule coréenne. Alors que la Corée du Sud et les États-Unis ont annoncé des manœuvres militaires conjointes, Pyongyang est soupçonné de vouloir développer un nouveau missile balistique intercontinental. Cette information ne semble pas rassurer ses voisins japonais et sud-coréens. La Corée du Nord avait formellement annoncé au Japon son intention de procéder dans les prochains jours au lancement d’un satellite. Des réactions fusent de toute part depuis les soupçons en lien avec le développement d’un nouveau missile balistique intercontinental, qui comporte des technologies similaires à celles d’un lanceur de satellites.
Le premier ministre japonais a simplement invité la Corée du Nord à « à annuler ce lancement ». Il a tout de même invité son gouvernement de prendre « toutes les mesures possibles pour se préparer à toute éventualité imprévue ». « Le soi-disant lancement de satellite par la Corée du Nord est une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », a pour sa part déploré dans un communiqué ce mardi le ministère de l’unification sud-coréen, chargé des affaires nord-coréennes.
« Peu importe les excuses qu’essaie d’avancer la Corée du Nord, elle ne peut justifier cet acte illégal », a-t-il poursuivi. Rappelons que ces informations interviennent alors qu’il y a quelques jours, un avion espion américain a été aperçu dans l’espace aérien nord coréen. Selon une annonce qui a été faite par l’armée nord-coréenne ce vendredi 18 août, des avions de chasses ont décollé après « l’intrusion». Toujours selon le communiqué, l’armée « a rapidement donné l’ordre » à ses avions de chasse de « faire une sortie d’urgence en direction de l’espace aérien objet de l’intrusion par l’avion américain de reconnaissance stratégique et de rester en état d’alerte ».