Peu après l’apparition des militaires à la télévision nationale du Gabon pour annoncer la fin du régime Bongo, une vidéo de son principal rival à l’élection présidentielle fait la Une des médias sociaux. Albert Ondo Ossa avertissait déjà le camp d’en face qu’il n’a plus avec lui l’armée. « Si les pédégistes pensent qu’ils ont la garde présidentielle avec eux, ils se trompent, s’ils pensent qu’ils ont l’armée avec eux, ils se trompent », déclarait notamment l’opposant gabonais. Dans cette vidéo, il déplorait également la fraude qui aurait été orchestrée par les partisans du président déchu.
Avec un ton plutôt menaçant, il a lancé un appel à l’endroit de son challenger demandant de faire une transition pacifique. « Ali Bongo a encore le temps de négocier et la seule négociation qui s’impose est son départ du pouvoir. 60 ans au pouvoir, c’est trop. Je n’ai pas peur de lui », avait-il poursuivi. Ce fut également le moment pour lui de faire remarquer que le parti au pouvoir aurait mobilisé les militaires à la place des populations pour assister au meeting organisés dans le cadre de la campagne présidentielle.
Rappelons que depuis quelques jours dans le pays, la connexion internet avait été coupée. Les autorités gabonaises avaient également interdit à tous les médias de reproduire les chiffres que détient le camp de l’opposant gabonais Albert Ondo Ossa. Notons tout de même que les militaires ont pris le pouvoir peu après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo. Selon l’autorité nationale en charge du scrutin ce mercredi 30 août, il a remporté les élections face à son principal opposant avec 64,27 % des suffrages exprimés.