La cheffe du gouvernement français a profité de son discours ce mercredi 30 août face aux ambassadeurs pour se prononcer pour la première fois sur la situation politique au Gabon. Élisabeth Borne s’est simplement contentée de déclarer que son pays suit de près l’évolution de la situation dans cette partie de l’Afrique. Pour elle, la diplomatie française a été confrontée à plusieurs crises, « et désormais la situation au Gabon que nous suivons avec la plus grande attention », avait-elle indiqué peu après l’annonce des militaires.
Ce coup d’État vient en effet s’ajouter à la liste déjà existante sur le continent africain. Au Niger, les nouvelles autorités ont engagé un bras de fer avec la France. Les militaires ont notamment demandé à l’ambassadeur français en poste à Niamey de partir. Mais la France a fait savoir que son diplomate resterait sur place. L’argument avancé est que le caractère illégitime des militaires qui n’étaient pas à même de prendre une telle décision.
Rappelons également que la situation au Niger a suscité beaucoup de critiques dans l’opinion publique. La France est accusée par certains activistes tels que Kemi Seba de vouloir intervenir au Niger à travers la CEDEAO. Il y a quelques jours, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kemi Seba s’est violemment attaqué au président français Emmanuel Macron ainsi qu’à d’autres présidents de la région ouest-africaine.
Il a dénoncé les propos du patron de l’Élysée lors de la 29ᵉ édition de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs qui avait refusé de rappeler son ambassadeur au Niger. « Je pense que notre politique est la bonne. Elle repose sur le courage du président (Mohamed) Bazoum, sur l’engagement de notre ambassadeur sur le terrain qui reste malgré les pressions, malgré toutes les déclarations d’autorités illégitimes », avait déclaré le président français lors de cette rencontre.