Les réactions fusent de toutes parts depuis l’annonce du coup d’État militaire au Gabon. Les capitales occidentales ne cachent pas leurs inquiétudes face à cette situation qui prend de plus en plus d’ampleur sur le continent africain. Alors que certains pays ont adopté un ton plutôt martial, d’autres ont pour leur part juste exprimé leur inquiétude et ont indiqué être en train de suivre l’évolution des choses. C’est le cas par exemple de la Chine. Au cours d’une sortie médiatique, le patron de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin a invité les militaires à garantir « la sécurité personnelle d’Ali Bongo ».
« La Chine suit de près l’évolution de la situation au Gabon et appelle les parties concernées à agir dans l’intérêt du peuple gabonais […], au retour immédiat à l’ordre normal », a martelé le ministre chinois des Affaires Étrangères. De son côté, le Kremlin fait remarquer qu’il suit la situation au Gabon avec une « profonde préoccupation ». « La situation au Gabon est un sujet de profonde préoccupation » et « nous surveillons de près ce qui s’y passe », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Pour l’heure, les médias indiquent que le président déchu a été placé « en résidence surveillée ». De nombreux proches du régime, dont le fils du président gabonais, ont été mis aux arrêts dans ce contexte. Rappelons que le coup de force est intervenu peu de temps après l’annonce des résultats qui portaient de nouveau au pouvoir Ali Bongo. Notons qu’en 2019, il a été déjà victime d’une première tentative de coup d’État. Il a succédé à son père qui était resté au pouvoir pendant plusieurs décennies.