La cybercriminalité est un fléau mondial qui ne cesse de prendre de l’ampleur, touchant des régions aussi diverses que l’Afrique et l’Occident. En Afrique, la croissance rapide de la connectivité Internet, tout en offrant des opportunités de développement, a aussi ouvert la voie à des activités illégales en ligne. Des groupes criminels exploitent les vulnérabilités technologiques et la naïveté de certains utilisateurs pour orchestrer des arnaques élaborées, allant des fraudes financières aux escroqueries sentimentales.
Parallèlement, en Occident, où la numérisation est bien ancrée, la cybercriminalité a évolué vers des attaques plus sophistiquées, telles que le ransomware, le vol de données ou la cyberespionnage. Ce phénomène transfrontalier nécessite une réponse coordonnée à l’échelle mondiale, car il met en péril non seulement l’économie, mais aussi la confiance dans les technologies numériques sur lesquelles repose notre société moderne. La menace des cybercriminels, notamment en Afrique de l’Ouest, s’est trouvée confrontée à une réaction internationale robuste.
Ces groupes, parmi lesquels le célèbre « Black Axe« , ont vu leurs activités d’escroquerie – des fraudes par courriels d’entreprises aux arnaques amoureuses – sévèrement perturbées par « l’Opération Jackal » d’Interpol. Cette intervention massive s’est distinguée par une collaboration sans précédent entre 21 nations. Des pays à savoir le Nigeria, la Suisse, la Belgique, les Émirats arabes unis, l’Italie, l’Allemagne, la Côte d’Ivoire, le Royaume-Uni, le Canada, la Malaisie, l’Australie, l’Espagne, l’Indonésie, l’Argentine, le Brésil, la France, les Pays-Bas, les États-Unis, l’Afrique du sud, le Portugal et enfin l’Irlande ont tous uni leurs forces pour combattre ce fléau.
Grâce à cette coalition internationale, les résultats n’ont pas tardé : une saisie de 2,15 millions d’euros, l’identification de plus de 1 100 suspects, et 103 arrestations. De plus, pour compliquer la tâche de ces criminels, plus de 200 comptes bancaires ont été bloqués, entravant ainsi leur accès aux ressources financières.
Au-delà des chiffres, cette opération rappelle l’importance de la collaboration globale pour combattre la cybercriminalité. La déclaration d’Isaac Kehinde Oginni, du centre spécialisé d’Interpol, est claire : ces réseaux, qu’ils soient basés en Afrique de l’Ouest ou ailleurs, ne peuvent échapper à la vigilance internationale. Ils seront pourchassés sans relâche, quel que soit leur refuge dans le cyberespace.