Cybercriminalité au Bénin : un Député propose la rééducation des jeunes

Le débat sur la lutte contre la cybercriminalité a animé les discussions parlementaires cette semaine, suscitant l’intervention de plusieurs députés dont Réginal Koumagbéafidé. Ce dernier a avancé une proposition pour faire face à cette problématique préoccupante. Selon les informations relayées par la presse béninoise, le parlementaire a estimé que l’emprisonnement, à lui seul, ne constitue pas une solution suffisante pour résoudre le problème de la cybercriminalité. Conformément au droit positif béninois, bien que la répression de l’acte soit nécessaire, il est également impératif de mettre en place une solution complémentaire pour empêcher les jeunes de commettre encore les mêmes fautes.

« Ils ne retombent pas dans les mêmes vices »

Réginal Koumagbéafidé suggère donc la réinsertion des jeunes reconnus coupables et condamnés pour cybercriminalité. « Je suis entièrement d’accord avec la manière dont la lutte est menée. Mais je voudrais qu’elle intègre le volet rééducation ou réinsertion afin que ces jeunes qui sont aujourd’hui incarcérés soient formés, pour qu’à leur sortie de prison, ils ne retombent pas dans les mêmes vices » a-t-il proposé. Notons que le parlementaire n’est pas le seul à avoir proposé une solution contre la cybercriminalité.

L’ex-maire de Djougou, Malick Gomina, avait suggéré que la promotion des programmes de formation technique et professionnelle pourrait être une solution efficace. Lors des débats au siège de l’Assemblée nationale à Porto-Novo, l’ex-édile a souligné que la clé de l’efficacité dans la lutte contre la cybercriminalité réside dans la réorientation professionnelle des jeunes. L’occasion avait été pour lui d’encourager le gouvernement à accélérer les programmes de formation professionnelle.

Selon Gomina, de nombreux jeunes se lancent dans la cybercriminalité faute d’autres opportunités. Il avait aussi estimé que le désir de quitter ce domaine existe chez les jeunes, mais ils n’ont souvent pas d’autres perspectives. « Ce n’est pas le désir d’abandonner la cybercriminalité qui manque aux jeunes. Mais quand on les écoute, on comprend qu’ils le font parce qu’ils n’ont pas d’autres portes de sortie » a-t-il déclaré.

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