La France ressent les premières piqûres douloureuses de la guerre économique avec la Russie. Danone, le géant français de l’agroalimentaire, fait face à une intervention brutale de la Russie, orchestrée par le président Vladimir Poutine. La riposte russe intervient alors que l’entreprise préparait son départ du pays, dans le contexte de la crise ukrainienne. Une tactique qui saigne sévèrement l’entreprise, mais que celle-ci assure ne pas affecter ses objectifs financiers.
C’est une véritable crise économique qui secoue la multinationale française Danone. Après avoir été saisie de ses actifs en Russie, la filiale locale de l’entreprise se voit imposer un nouveau dirigeant. Ce dernier n’est autre que le neveu de Ramzan Kadyrov, dirigeant tchétchène et allié notoire de Vladimir Poutine. Une manœuvre brutale, qui sonne comme une vengeance de la part du Kremlin, et dont le coût pour Danone se chiffre en centaines de millions d’euros.
La somme de 250 millions d’euros équivaut à la valeur des actifs de Danone en Russie. Avec 13 usines, Danone Russie a généré jusqu’en 2022 un chiffre d’affaires de près d’un milliard d’euros, soit 6% du chiffre d’affaires du groupe. La guerre a cependant forcé la multinationale à réduire ses activités sur le territoire, affectant ainsi près de 7.200 employés.
Au commencement du conflit en Ukraine, Danone a décidé de maintenir sa production en Russie, bien qu’elle ne visait pas de profits ou d’investissements. Au fil des mois, la préparation d’un départ a été entamée, le groupe entrant en négociations avec des repreneurs locaux potentiels. Suite au décret pris par Moscou, l’entreprise envisage actuellement les recours possibles tout en affirmant que la situation n’impactera pas ses objectifs financiers.
Poutine a frappé fort avec cette prise de contrôle, ciblant également les actifs du groupe danois Carlsberg. Ces saisies sont perçues comme une forme de vengeance personnelle de la part du président russe en réaction aux sanctions économiques imposées par les pays occidentaux suite à l’offensive russe en Ukraine. Poutine semble envoyer un message clair à l’Occident: le désengagement économique et les sanctions auront des conséquences. La manière dont la communauté internationale, y compris la France et le Danemark, réagira à ces mesures reste à voir, mais la tension entre la Russie et l’Occident ne fait qu’augmenter.