Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué les forces de l’ONU trois jours après l’incident qui s’est produit dans la zone tampon divisant Chypre, où quatre Casques bleus ont été blessés. « L’intervention des Casques bleus est inadmissible pour nous. Avec leur intervention envers les villageois et leurs déclarations inappropriées, les Casques bleus ont porté atteinte à leur impartialité et à leur réputation déjà endommagée », affirme le chef de l’État turc. « Empêcher l’accès des Chypriotes turcs de Pyla à leur propre terre est illégal et inhumain », a-t-il ajouté.
Les condamnations internationales ont découlé de l’incident, l’un des plus graves depuis plusieurs années. Il s’est déroulé à Pyla (Pile en turc), le seul village où les habitants grecs et turcs vivent côte à côte sur la ligne verte surveillée par l’ONU. Selon les Nations unies, quatre soldats de l’armée bleue ont été blessés et leurs véhicules ont été endommagés lors de leur tentative de stopper des travaux de construction non autorisés à proximité de Pyla.
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres, a déclaré ce lundi que la situation était calme après les attaques de la semaine dernière. La zone tampon, également connue sous le nom de ligne verte, sépare l’île entre la République de Chypre, qui est membre de l’Union européenne et a autorité au sud, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN). En 1974, les nationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l’île à la Grèce ont mené un coup d’État et ont envahi le tiers nord de l’île.
Notons que le Conseil de sécurité de l’ONU était prévu de se réunir à huis clos pour examiner la situation. Selon les autorités de la RTCN, la mission de l’ONU affirme que le projet vise à rendre les mouvements de sa population plus faciles.