Le cacao représente bien plus qu’une simple culture pour la Côte d’Ivoire ; il est un pilier fondamental de son économie et un symbole de son héritage agricole. En tant que l’un des plus grands producteurs mondiaux de cacao, la Côte d’Ivoire jouit d’une reconnaissance internationale dans ce secteur, contribuant significativement à son PIB et à ses recettes d’exportation. L’industrie cacaoyère est un moteur crucial de l’emploi et de la subsistance pour une large part de la population, en particulier pour les communautés rurales.
En outre, le cacao joue un rôle central dans les relations commerciales du pays avec le reste du monde, en particulier avec les nations consommatrices de chocolat. Ainsi, le cacao n’est pas seulement une ressource agricole majeure, mais également un vecteur d’identité nationale et de relations internationales, positionnant la Côte d’Ivoire comme un acteur incontournable sur la scène cacaoyère mondiale. La continuité et la croissance de cette industrie sont donc essentielles pour la prospérité économique et le rayonnement international de la Côte d’Ivoire.
Une bonne nouvelle en perspective
L’horizon économique de la Côte d’Ivoire s’illumine avec l’annonce d’une initiative majeure dans l’industrie du cacao. Un projet ambitieux d’usine de transformation de cacao de plus de 10 millions de dollars vient d’être dévoilé, symbolisant une avancée considérable dans la valorisation locale de cette précieuse ressource. La ville de Duékoué, nichée dans l’ouest du pays, a été choisie comme site pour cette entreprise qui aspire à révolutionner l’industrie cacaoyère nationale et renforcer la position de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier mondial du cacao.
Au cœur de ce projet prometteur se trouve une collaboration fructueuse entre la Société coopérative agricole Nyienfe de Duékoué (SCOOPANY) et des partenaires italiens. Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) supervise cette initiative qui a récemment gagné l’attention de sa directrice, Solange Amichia, lors d’une réunion dédiée. Ce rendez-vous a souligné l’importance du projet et le soutien institutionnel qu’il reçoit, gage de sa faisabilité et de son alignement avec les ambitions de développement économique du pays.
20000 tonnes de fèves
L’usine, dont le budget est estimé à plus de 10,5 millions de dollars (soit plus de 6 milliards FCFA), se présente comme un pôle de transformation capable de broyer jusqu’à 20 000 tonnes de fèves de cacao annuellement. Elle envisage également de produire 6 000 tonnes de produits dérivés du cacao, élargissant ainsi la gamme de produits cacaoyers made in Côte d’Ivoire. Cette diversification est cruciale pour répondre à la demande globale croissante et assurer une plus grande rétention de la valeur ajoutée au sein du pays.
La Côte d’Ivoire, malgré une légère contraction de sa production agricole cette année à cause des pluies abondantes, ne perd pas de vue son objectif d’excellence dans le domaine du cacao. La mise en place de cette usine est une réponse proactive aux défis rencontrés, et offre une perspective encourageante pour contrer les fluctuations de la production tout en maximisant l’exploitation de cette ressource clé.
L’effervescence autour de ce projet est un témoignage de son importance capitale non seulement pour l’industrie du cacao, mais également pour l’économie ivoirienne dans son ensemble. Il s’agit d’un catalyseur potentiel pour la croissance économique, capable d’attirer d’autres investissements et de renforcer la confiance des acteurs du secteur, des investisseurs et des partenaires internationaux dans le potentiel de la Côte d’Ivoire.
Ce projet est un pas audacieux vers une transformation structurelle de l’industrie cacaoyère ivoirienne, et suscite l’intérêt des acteurs du secteur, des investisseurs et des amateurs de chocolat du monde entier. La résonance de cette initiative au-delà des frontières illustre l’engagement continu de la Côte d’Ivoire à se positionner comme un leader incontesté dans le monde du cacao et à contribuer activement à la dynamique globale de cette industrie savoureuse.