Ancien entraineur du Real Madrid, entre 2010 et 2013, José Mourinho a révélé le pire souvenir de son passage chez le géant madrilène. Et le Special One a choisi la demi-finale de Ligue des champions, perdue face au Bayern Munich, en 2012.
La nuit du 25 avril 2012 a marqué un tournant sombre dans l’histoire du Real Madrid, une cicatrice indélébile sous l’ère José Mourinho à la Maison Blanche. Alors que le Santiago Bernabéu vibrait d’une intensité électrique, le destin a pris une tournure cruelle lors de la demi-finale retour de la Ligue des Champions contre le Bayern Munich.
Après une défaite 2-1 à l’Allianz Arena, les Merengues semblaient prêts à renverser la vapeur, égalant le score à domicile. Les 120 minutes s’étaient écoulées, ne laissant d’autre issue que les tirs au but pour départager les géants du football européen.
La séance fatidique a été marquée par l’agonie et la frustration. Sergio Ramos, pourtant si souvent imperturbable, a vu son tir s’envoler loin au-dessus de la cage de Neuer. Les spécialistes de l’épreuve, Ricardo Kaka et Cristiano Ronaldo, ont également connu l’amertume de l’échec. Le Bayern, impitoyable, a finalement scellé le sort du Real Madrid, s’imposant sur le score de 2-1 (1-3 aux tirs au but).
Mais pour José Mourinho, le coup final a été porté bien après le coup de sifflet final. Dans les confins de sa voiture, sur le chemin du retour, les larmes ont coulé, inattendues et amères. « C’était la première et unique fois que j’ai pleuré après un match », a-t-il avoué, dévoilant une vulnérabilité rare.
La douleur était partagée. À la demande pressante de son agent Jorge Mendes, Mourinho s’est retrouvé chez Cristiano Ronaldo, dont la peine égalait la sienne. Malgré son propre chagrin, il a fait face, unissant les âmes brisées dans une communion silencieuse.
Ce n’était pas la première déception du Real Madrid en Ligue des Champions sous la tutelle de Mourinho. La saison précédente avait connu un dénouement similaire, face à l’ennemi intime, le FC Barcelone. Pour le club madrilène, la quête insatiable de la « Décima » européenne semblait alors lointaine, hors de portée.
Ce n’est que deux ans plus tard, après le départ de Mourinho, sous la direction de Carlo Ancelotti en 2014, que le Real Madrid a finalement atteint les sommets tant convoités. La légendaire « Décima » était enfin assurée, mais le chemin pour y parvenir avait été pavé de larmes et de souvenirs amers.