La récente interview du pape François continue de susciter de vives réactions en Russie et chez ces alliés. Dans la journée d’hier, nous vous annoncions le souverain pontifie du Vatican a été vivement critiqué et accusé de racisme après son interview accordé à un média dans laquelle il se prononçait sur le dossier ukrainien. Aujourd’hui c’est le numéro un tchétchène qui a répondu au pape français dans une déclaration sur la messagerie Telegram rapportée par des médias occidentaux. Le président Kadyrov a en effet accusé le Pape François d’être « victime de la propagande ».
Ramzan Kadyrov est en colère et il ne le cache pas. Le président Tchétchène s’est exprimé ce mercredi en réponse à l’interview accordée par le pape François au journal américain America en Ukraine. Réagissant au contenu de l’interview, le président Kadyrov a affirmé que le pape François est « devenu tout simplement victime de la propagande et de l’acharnement des médias étrangers« . Il a profité de l’occasion pour rappeler au souverain pontife, les périodes de l’Eglise catholique pendant lesquelles la violence a régné en invoquant l’« inquisition » et les « croisades ».
« Le pape a présenté les Tchétchènes et les Bouriates comme les plus cruels dans l’armée russe (…) Comment peut-on comprendre – rien qu’en le regardant – de quelle ethnie est issu tel soldat russe dans telle unité, quand plus de 190 ethnies peuplent notre pays ? », a réagi Ramzan Kadyrov, le numéro un de la Tchétchénie et fidèle allié du président russe Vladimir Poutine à travers un communiqué publié sur Telegram. « Bien entendu, le chef du Vatican ne pourra pas répondre à cette question. Il est devenu tout simplement victime de la propagande et de l’acharnement des médias étrangers », a poursuivi l’allié de l’homme fort du Kremlin.
« Il n’y a ni alcooliques, ni toxicomanes, chacun est très religieux », a martelé le président Ramzan Kadyrov. Pour rappel, le pape François disait dans l’interview avoir « beaucoup d’informations sur la cruauté des troupes » russes qui sont envoyés en Ukraine. « Généralement, les plus cruels sont peut-être ceux qui sont de la Russie mais ne sont pas de la tradition russe, comme les Tchétchènes, les Bouriates et ainsi de suite. Certainement, celui qui envahit est l’État russe. C’est très clair » a déclaré le Pape François.