La transformation de matières premières agricoles à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ ) est effective. Après une première cargaison de vêtements « Made in Bénin » il y a quelques jours en direction des États-Unis d’Amérique, la zone franche industrielle a exporté ce mercredi 19 juillet, 32 tonnes de cajou transformé vers Dubaï.
D’une économie basée sur l’exportation de matières premières, le Bénin passe à une économie axée sur la transformation de ses produits agricoles. Ce modèle économique voulu par le gouvernement du président Patrice TALON, et mis en œuvre à travers la Zone industrielle de Glo-Djigbé, est désormais réalité. 32 tonnes de cajou transformées au sein des unités de transformations déjà opérationnelles dans la zone franche industrielle ont été exportées vers Dubaï ce mercredi 19 juillet 2023.
Cette transformation selon le directeur général de la SIPI-BENIN, présente un double avantage. En terme d’impact environnemental, il y a une réduction de l’empreinte carbone recherchée par les consommateurs européens, américains, et autres consommateurs du monde, a fait savoir Létondji BEHETON. A l’en croire, l’Afrique est responsable de 67% de la production annuelle de noix de cajou brute, mais seulement 6% de cette production est transformé.
Le Bénin en ce qui le concerne, produit environ 200.000 tonnes de noix de cajou, avec une capacité de transformation 40.000 tonnes. Sur ces 40.000 tonnes, seulement 20.000 tonnes sont effectivement transformées, a expliqué le DG SIPI-BENIN. L’ambition du gouvernement d’après lui, consiste à inverser la tendance, et de parvenir à transformer au sein de la GDIZ, au moins 100.000 tonnes de production de cajou, et de façon progressive, franchir la barre des 200.000 tonnes par an, a-t-il annoncé convaincu de pouvoir augmenter la valeur que génère la noix de cajou brute. « Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 468 millions de dollars US pour nos noix de cajou brute. Quand nous allons passer à la transformation, nous allons pouvoir générer à peu près, 1 milliard de dollars. Aujourd’hui, la noix de cajou se négocie entre 1, et 1, 5 dollar quand ce n’est pas transformé ; et 8,5 et 13,5 dollars », a expliqué le directeur général de la SIPI-BENIN rassurant de la valeur du cajou lorsqu’il est transformé (20 dollars/ Kg). « La meilleure démarche est celle de la transformation des noix de cajou », a insisté Létondji BEHETON.
Capacités opérationnelles des usines de cajou à la GDIZ
Au total, 05 unités de transformation de cajou sont en cours d’installation à la GDIZ. Sur les 05 unités, 02 sont déjà opérationnelles, avec une capacité de transformation de 20.000 tonnes de cajou brut chacune. Après le décorticage au sein de ces usines, les coques de cajou seront utilisées pour la fabrication du « kashew kernels liquide », une huile de valeur qui, selon le DG de la SIPI-BENIN, est utilisée dans l’aviation. Après l’extraction de l’huile, les résidus seront également transformés en charbon pour la production de l’énergie, a ajouté Létondji BEHETON annonçant une production de 100.000 tonnes dans les trois prochains mois.
F. A. A.
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20 juillet 2023 par