La guerre moderne a évolué au-delà des simples confrontations de forces armées. Aujourd’hui, le champ de bataille numérique joue un rôle tout aussi crucial, un domaine où la Russie semble avoir pris une avance considérable sur l’OTAN (et les États-Unis pris individuellement) selon des experts cités par la presse américaine. Cette suprématie se manifeste de manière évidente dans le conflit ukrainien, où les capacités de guerre électronique de la Russie ont montré leur force et limité grandement les capacités de contre-offensive de l’Ukraine.
Les forces russes ont démontré une maîtrise remarquable de la guerre électronique, utilisant leurs technologies avancées pour neutraliser certains systèmes d’armes sophistiqués de l’Ukraine y compris leurs drones qui avaient montré leur efficacité au début. La Russie, ayant investi massivement dans le domaine, possède désormais une gamme étendue de moyens de guerre électronique. Ces outils ont non seulement permis de brouiller les communications mais aussi de détourner ou neutraliser les équipements ennemis, comme les drones et les munitions guidées.
La guerre électronique négligées par les alliés occidentaux
Ce succès russe contraste fortement avec la situation de l’Ukraine au début du conflit. L’armée ukrainienne, principalement équipée de matériel datant de l’ère soviétique, s’est retrouvée démunie face à la supériorité électronique russe. Bien que les alliés occidentaux aient fourni un soutien matériel substantiel, y compris des armes avancées, ils ont négligé l’aspect crucial de la guerre électronique. Cette lacune a conduit à des défaillances majeures sur le terrain, comme l’inefficacité des munitions guidées face au brouillage russe.
La guerre des drones est un exemple particulièrement frappant de cette supériorité russe. L’Ukraine, utilisant des drones pour diverses fonctions, se trouve désormais dans une position précaire, ses drones étant régulièrement brouillés ou détruits par les contre-mesures électroniques russes. Cette capacité de contrer efficacement les drones de Kiev est un témoignage de l’avancement technologique russe dans ce domaine.
Ce panorama soulève des questions sur la capacité de l’OTAN à rivaliser avec la Russie en matière de guerre électronique. Les experts craignent que l’OTAN ne soit pas aussi avancée que la Russie dans ce domaine, une préoccupation exacerbée par la réticence apparente, notamment des États-Unis, à dévoiler pleinement leurs capacités technologiques. Cette réticence pourrait découler de la peur de révéler des informations stratégiques sensibles qui pourraient être exploitées par d’autres adversaires, comme la Chine.
Le conflit en Ukraine a mis en évidence un domaine distinct où la Russie semble avoir une longueur d’avance sur l’OTAN et les États-Unis : la guerre électronique. Cette possible suprématie technologique russe soulève des inquiétudes stratégiques majeures pour l’avenir des conflits armés, où le numérique et l’électronique jouent un rôle de plus en plus prépondérant.