La violence sexiste, un fléau pour le monde

Une femme sur trois dans le monde a déjà subi, ou subira, des violences basées sur le genre (VBG) au cours de sa vie, estime l’Organisation mondiale de la santé.

D’après une étude de l’Economist Intelligence Unit, 38 % des femmes ont été victimes de violence en ligne. En outre, 85 % des femmes connaissent une personne ayant été prise pour cible en ligne.

La prévention et la lutte contre la violence basée sur le genre sont au cœur des efforts mis en œuvre par le gouvernement américain pour faire progresser les droits de la personne et l’égalité des sexes dans le monde, a indiqué Geeta Rao Gupta, l’ambassadrice itinérante des États-Unis pour les questions relatives aux femmes dans le monde, lors de la conférence « Les femmes donnent la vie », qui s’est tenue à Kigali au mois de juillet.

« La violence sexiste n’est pas seulement un frein pour les femmes et les jeunes filles, porteur de graves conséquences pour leur santé, leur bien-être et leurs perspectives économiques », a déclaré Mme Rao Gupta, précisant que la violence basée sur le genre sévit dans tous les pays et à tous les niveaux de la société. « C’est aussi un frein pour notre économie mondiale et notre société. »

Qu’est-ce que la violence basée sur le genre ?

Selon les Nations unies, la violence basée sur le genre peut être sexuelle, physique, mentale et économique, et être infligée en public ou en privé. Elle comprend également la coercition, la manipulation et les menaces de violence.


La violence de la part d’un partenaire intime ; le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé ; la mutilation génitale féminine ou l’excision ; la traite aux fins d’exploitation sexuelle ; l’infanticide des filles ; et le crime d’honneur sont tous des formes de violence basée sur le genre.

L’OMS signale dans un rapport de mars 2021 qu’en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, la violence sexiste est infligée le plus souvent par un partenaire intime, mais ajoute que cette forme de violence demeure élevée dans toutes les régions du monde.

En outre, « les personnes qui font face à plusieurs types de discrimination en même temps courent un risque accru de subir de la VBG ; c’est pourquoi nous essayons vraiment d’adopter une approche intersectionnelle dans notre travail », explique à ShareAmerica la principale directrice adjointe du Bureau des questions relatives aux femmes dans le monde, Katrina Fotovat. « Par exemple, les femmes en situation de handicap sont quatre fois plus susceptibles que les autres femmes d’être victimes de violences sexuelles. »

S’attaquer aux causes profondes de la VBG

En plus de mettre à jour la Stratégie des États-Unis pour prévenir et répondre à la violence basée sur le genre dans le monde, le département d’État œuvre également avec d’autres organismes du gouvernement américain ainsi qu’avec le secteur privé afin d’appliquer une approche de la lutte contre la VBG qui soit axée sur les survivantes. Il s’agit, notamment, de :

 fournir des ressources juridiques aux personnes ayant survécu à la violence sexiste à l’étranger ;

 coordonner avec des experts l’allocation de ressources aux survivantes au niveau local ;

 fournir (conjointement avec l’Agence des États-Unis pour le développement international – USAID), entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre 2023, 250 millions de dollars pour prévenir et lutter contre la VBG.

Par ailleurs, le département d’État soutient des efforts visant à montrer aux leaders communautaires comment ils peuvent plaider en faveur de l’élimination de la violence sexiste.


« Une partie essentielle de notre politique étrangère et de nos efforts d’aide à l’étranger est de s’attaquer aux inégalités structurelles et aux normes sociales, fait remarquer Katrina Fotovat. Notre approche consiste à impliquer les hommes et les garçons dans les efforts de prévention à court et à long terme, et à outiller les jeunes gens pour qu’ils s’engagent au sein de leurs communautés, de façon à contester les normes de genre malsaines et à créer une société plus juste et plus pacifique. »

Et dans le cadre de la campagne 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre ( un événement international organisé chaque année pour informer le public sur cette question), le Bureau des questions relatives aux femmes dans le monde encourage tout le monde à œuvrer pour cette cause au quotidien et à faire des recherches sur les organisations locales à soutenir.

« Nous avons besoin de personnes de tous les milieux et de toutes les appartenances pour défendre l’égalité des sexes, affirme Katrina Fotovat. La VBG est vraiment une question de droits humains qui nous concerne tous. »

Source : https://share.america.gov/fr/la-violence-sexiste-un-fleau-pour-le-monde/?utm_source=cision&utm_medium=referral

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4 décembre 2023 par Akpédjé Ayosso

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