Le pape François, lors d’une cérémonie au Vatican où il assistait à la remise d’un prix journalistique, a adressé des paroles fortes contre ce qu’il a appelé les « quatre péchés du journalisme ». Dans un discours passionné devant un parterre de journalistes italiens, le souverain pontife a mis en lumière les problèmes qui gangrènent la profession et ont des répercussions sur la société. Le premier de ces péchés qu’il a pointé du doigt est la désinformation. Selon le pape, la propagation de fausses informations et de fausses nouvelles, les fameuses « fake news », constitue le péché primordial du journalisme.
Il a souligné combien il est crucial pour les médias de fournir des informations précises, vérifiées et équilibrées afin de ne pas égarer l’opinion publique. En continuant sur cette lancée, il a abordé le deuxième péché, la calomnie. Il a déploré l’utilisation de la calomnie, qui consiste à répandre délibérément des mensonges et des rumeurs nuisibles sur quelqu’un. Cette pratique nuit non seulement à la réputation de la personne visée, mais elle sape également la confiance du public envers les médias.
Le troisième péché qu’il a évoqué est la diffamation. Il a mis en évidence la différence entre la calomnie et la diffamation, en expliquant que la diffamation va au-delà de la simple propagation de mensonges sur une personne. Ce péché, a-t-il averti, a des conséquences dévastatrices et peut causer un tort irréparable. Le quatrième et dernier péché abordé par le pape est l’amour pour le scandale. Il a exprimé sa préoccupation quant à la tendance des médias à privilégier les sujets sensationnels et scandaleux plutôt que de se concentrer sur des nouvelles constructives et positives.
Cette quête du sensationnel peut souvent obscurcir les problèmes importants et empêcher la diffusion de messages de paix et de réconciliation. Le pape François a également profité de l’occasion pour souligner l’importance de la responsabilité journalistique, en particulier dans les circonstances dramatiques que traverse l’Europe, avec notamment la guerre en Ukraine. Il a appelé à un changement de mentalité, à une prise de conscience collective pour que les médias jouent un rôle plus actif dans la promotion de la paix et de la résolution des conflits.