Rainer Dulger, président de la Confédération des associations allemandes d’employeurs, a fermement critiqué les actions de la coalition au pouvoir dans le pays et a évoqué une perte de la compétitivité de l’économie allemande.
« Nous n’avons plus de plateforme de production compétitive », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. Selon lui, dans le contexte de la crise ukrainienne, les livraisons de gaz russe ont cessé et « on ignorait pendant relativement longtemps s’il serait possible de le maîtriser ». L’Allemagne a réussi à le faire, mais a payé un prix trop élevé, a-t-il ajouté.
« Je dis qu’il faut prendre en considération les avertissements des entreprises plus sérieusement que par le passé. Nous ne pouvons pas dire : la situation n’est pas aussi mauvaise que nous ne le craignions, tout va bien. Non, tout sauf bien », a-t-il souligné. Il estime notamment que « les dépenses pour l’énergie sont trop importantes, notamment à cause d’impôts et de taxes ».
« Mais une partie de la coalition au pouvoir refuse de nous écouter. Nous subissons une stagnation économique et politique à une époque de changements : le train s’est arrêté au début de son trajet », déplore Rainer Dulger. Il a notamment dénoncé l’état déplorable de l’infrastructure routière et la numérisation insuffisante de la gouvernance.
Il est également mécontent de la politique gouvernementale en matière de lutte contre les changements climatiques. « Dans tous les cas, je pense qu’il est absolument incorrect d’accepter la mort de l’économie en tant que dégât collatéral de la mise en œuvre d’objectifs climatiques », a-t-il conclu.
D’après les dernières prévisions du gouvernement allemand, le PIB national devrait se réduire de 0,4% en 2023 dans le contexte d’une inflation importante et de prix élevés de l’énergie.
TASS
www.24haubenin.bj ; L’information en temps réel
17 octobre 2023 par