Les consommateurs apprécient la mise en service des mini-stations

Les usagers de la route se ravitaillent depuis quelques semaines déjà en carburant dans les mini-stations en cours de déploiement dans les villes. Voici leurs avis ainsi que ceux des vendeurs sur cette initiative du gouvernement visant la professionnalisation du secteur de l’essence de contrebande.

Un enseignant ayant requis l’anonymat, rencontré à Abomey-Calavi

« Les mini-stations que promeut le gouvernement sont à encourager. Ça permettra de mettre fin aux drames répétés que le Kpayo occasionne. Il y a très longtemps que ce commerce perdure. Plusieurs gouvernements ont tenté de résoudre ce problème, mais ils n’ont pas pu. La manière dont le gouvernement actuel procède rassure un peu, et comme ça, d’ici à quelques années, on n’aura plus des bouteilles exposées sur des étalages aux abords des voies. Les bonnes dames et tous ceux qui s’adonnent à ce commerce n’auront plus besoin de stocker de l’essence chez eux avec le risque de se faire griller un jour ».

Armand, soudeur de profession, rencontré à Fidjrossè (Cotonou)

« Avec le projet de mini-stations, la ville est plus attrayante. Quand tu vois les mini-stations aux abords des voies, c’est beau et c’est mieux que les étalages d’essence avec les bouteilles qui peuvent prendre feu à tout moment ».

Un usager de la route, rencontré à Fidjrossè (Cotonou)

« Le gouvernement a bien pensé. Le projet de mini-station est une solution aux incendies causés par l’essence. Il y a déjà eu trop de dégâts dans ce pays avec l’essence frelatée. Moi, je soutiens à 100% ce projet. Je félicite d’ailleurs le gouvernement qui travaille pour le développement de ce pays ».

Evrard Songbe, top-modèle, rencontré à St Michel (Cotonou)

« Non seulement ça protège la population des risques d’incendie et la qualité est meilleure. L’essence servie ici est un peu plus filtrée. Il n’y aura pas trop de plomb. Donc, c’est une bonne initiative. S’ils peuvent multiplier ça, se serait bien ».

Diallo Djribril

« Les mini-stations viennent d’ouvrir. C’est très bon. C’est important pour tout le monde parce qu’on est vite servi lorsqu’on arrive. On verra ce que ça sera après. »

Lawal Malick

« Je suis content de voir les mini-stations un peu partout dans la ville. On peut s’approvisionner en essence rapidement sans avoir à chercher la station la plus proche. On avait des problèmes au niveau du carburateur de nos motos parce qu’il il y a souvent de l’eau qui reste dans l’essence. On préfère acheter dans une mini-station au lieu d’aller chez les vendeurs qui ne disposent pas du nouveau dispositif de vente. Souvent chaque semaine, le carburateur est bouché et ça part chez le mécanicien. Je n’ai plus ces problèmes lorsque j’ai commencé à prendre mon essence ici (dans une mini-station, NDLR). Ça nous a sauvés. Si ça peut être installé partout, ce serait bien ».

Jean, conducteur de taxi-moto, rencontré à Cotonou

« Je demande que d’autres mini-stations soient ouvertes. Cela permettra aux vendeurs de Kpayo de poursuivre leurs activités. Les vendeurs sont appelés à organiser le transport de l’essence vers les mini-stations. Ils peuvent penser à se mettre ensemble pour acheter des camions citernes et s’approvisionner en essence au Nigéria. On continue de voir dans nos villes des motocyclistes ou des voitures circuler avec des bidons chargés d’essence. Les risques d’incendie planent toujours ».

Viviane ADANDE, revendeuse, rencontrée à Womey (Abomey-Calavi)

« Le Kpayo avant, on l’achetait à 350 FCFA le litre. Mais aujourd’hui, c’est vraiment cher. Que les gouvernants pensent à soulager nos peines ».

Calixte TONON, agent d’une mini-station appartenant à une société de distribution de produits pétroliers à Abomey-Calavi

« Si eux autres (vendeurs des mini-stations, NDLR) ils doivent vendre à un prix inférieur à la station, et que nous autres nous devons respecter le prix officiel fixé par le gouvernement, c’est comme s’il y a deux poids deux mesures. Il faut que les prix soient les mêmes partout ».

Usager de la route, rencontré à Fidjrossè (Cotonou)

« C’est un projet à encourager. Dans certaines zones, on ne voit pas encore les mini-stations et on est obligé d’acheter chez ceux qui vendent l’essence dans les bouteilles. Si les mini-stations sont beaucoup dans la ville de Cotonou, ce serait bien. Il faut aussi penser aux autres villes ».

Willy

« Il est préférable de s’approvisionner dans les stations en l’occurrence au niveau de ces mini-stations qu’auprès des vendeurs d’essence de contrebande installés aux abords des voies. Depuis deux semaines que j’achète mon carburant dans les mini-stations, je n’ai plus constaté de panne au niveau de mon moteur. Je me rendais au moins une fois par semaine chez mon mécanicien ».

Dénis Mahougnon DEGBEGNI

« C’est une innovation. On ne peut que remercier le Chef de l’Etat parce que les prix sont abordables que dans les stations conventionnelles. Entre les prix pratiqués dans les stations conventionnelles et ceux des mini-stations, il y a une différence de 80 FCFA. 80 F, c’est important dans la poche des contribuables. C’est une bonne chose. On a constaté que c’est à proximité. Ce n’est pas des stations qui sont très loin des habitations. C’est au niveau des trottoirs. Donc, tout le monde peut s’approvisionner en essence. Je pense que ça va permettre de mette fin à la vente de l’essence aux abords des voies qui cause beaucoup de nuisance aux populations. L’essence n’est plus à l’air libre. Cela met fin à l’exposition au gaz provenant de l’essence ».

Fiacre GBETCHIDE

« La première des choses, il y a la protection de l’environnement. Du fait que c’est protégé comme ça, cela nous évite l’incendie. Ça évite aussi que ceux qui vendent soient malades. Sur le plan social, ceci a permis de ne pas détruire des emplois pour renforcer ceux qui ont déjà l’argent. Les vendeurs de ‘’Kpayo’’ ont conservé au moins leur emploi. Ça leur permet de nourrir leurs familles. C’est important ! Le prix est presque le même que ce qu’on prenait. Au moins ce côté social qu’a instauré le président, c’est très important. Nous ne pouvons pas être à côté du Nigéria où on a l’habitude d’acheter l’essence un peu moins cher, et on va nous obliger aujourd’hui à prendre ça très cher alors que la source est là. Même si on me dit qu’il y a des taxes ou impôts à prendre en compte, je trouve que ce n’est pas réfléchi. Si tu veux aider quelqu’un, tu dois lui permettre de vivre sans avoir à dépenser de grands moyens. Ceux-ci, ils vendent comme les autres qui sont aux abords des voies. Ça veut dire que c’est la même source d’approvisionnement. Et, on achète ça moins cher. Ça nous permet de ne plus dépenser au-delà de ce qu’on avait l’habitude de dépenser. C’est très important. Je ne sais pas quelles procédures ils doivent faire pour se procurer ces mini-stations. Si c’est l’Etat qui leur fournit ça, que cela soit généralisé partout même dans les villages. Ça va empêcher à la longue que les gens souffrent de pathologies ayant pour source le gaz que dégage l’essence. Nous-mêmes qui venons nous en approvisionner, ça va nous profiter parce que quand tu achètes de l’essence auprès d’un étalage de bouteilles, s’il y a un incendie, c’est que toi-même ça te prend, alors qu’avec ceci nous sommes tous protégés. Si l’Etat peut mettre beaucoup de moyens pour généraliser ça dans tout le pays, ça serait bien. Dès qu’il y a ça et que c’est au même prix, la, population ne va plus rien dire parce qu’on sait ici quand il y avait le CONAMIP, et on devait chasser les gens qui vendaient au bord des voies, on sait le nombre de décès que ça a créé. Aujourd’hui, si on peut les amener à faire quelque chose sans qu’il n’y ait de telles conséquences, c’est bien ».

Les vendeurs ont dit…

Firmin Kounnnondji, vendeur dans une mini-station

« J’étais revendeur d’essence de contrebande. C’est dans des bouteilles qu’on vendait ça. Mais le gaz ça nous dérange et nous rend malades. Avec les mini-stations, on ne sent plus l’odeur de l’essence. Nous ne sommes plus en contact de l’essence. C’est bon ! L’appareil nous aide à faire facilement le point des ventes journalières ».

Didier Hounsa, vendeur dans une mini-station

« Cette initiative du gouvernement, c’est parfait ! Nous vendions avant au bord des voies de l’essence entreposée dans des bouteilles. Mais le gouvernement a interdit cette manière de vendre en mettant à notre disposition des mini-stations. C’est très bien. Les clients même apprécient. Ces mini-stations sécurisent notre vie et celle des populations. Cet appareil a six (06) niveaux de filtration du carburant. Si le gouvernement peut donner d’autres appareils pour permettre à tous les revendeurs d’essence de contrebande de poursuivre leurs activités en toute sécurité, ce serait bien. Nous utilisons d’abord des groupes électrogènes. Nous y mettons du carburant pour servir les clients. On nous a dit que les dispositions sont prises pour faciliter le raccordement des appareils au réseau de la Société Béninoise d’Energie Electrique. L’essence est à 575 F auprès des gens qui vendent le ‘’Kpayo’’ avec des bouteilles. Chez nous (dans les mini-stations, NDRL), le prix a connu une légère hausse, c’est à 600 FCFA. Il y a une différence de 25 F ».

Paul SOTIN, vendeur dans une mini-station

« Ce n’est pas mal de vendre ça en mini-station parce que c’était un peu difficile pour nous. Mais ça s’améliore peu à peu. On gagne beaucoup. Aujourd’hui on ne s’encombre plus avec des bouteilles. Avant les clients venaient beaucoup, maintenant c’est rarement qu’on voit un zémidjan ou un conducteur de taxi-moto prendre 500 ou 1000 francs d’essence. C’est un peu difficile. Certains clients disent que la quantité servie n’est pas suffisante. L’appareil mesure mieux que toute personne. Nous invitons les clients à venir massivement ».

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13 décembre 2023 par Marc Mensah

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