Le 7 octobre 2023, la bande de Gaza a connu une escalade militaire significative lorsque le Hamas a lancé une offensive sur Israël, rompant ainsi une trêve qui avait suivi un bref conflit en mai dernier. L’armée israélienne a riposté par l’opération « épées de fer », annonçant le début d’un combat que Benyamin Netanyahou a qualifié de « long et difficile ». L’Iran, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a averti qu’un élargissement du conflit pourrait être imminent si Israël poursuivait son offensive terrestre à Gaza, mettant ainsi en lumière les tensions régionales croissantes.
La situation à Gaza a rapidement capté l’attention de l’ONU. Philippe Lazzarini, le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a souligné une « catastrophe humanitaire inédite » en cours. Il a déploré la pénurie de ressources essentielles comme l’eau, la nourriture et le carburant, exacerbée par le blocus israélien. Malgré une reprise partielle de la distribution d’eau par Israël, l’embargo sur l’électricité et les carburants persiste, contribuant à l’aggravation de la crise humanitaire.
La Chine sort du silence
Par ailleurs, la Chine a exprimé son inquiétude face à l’évolution de la situation. Selon l’agence Xinhua, le ministre des Affaires étrangères chinois, Wang Yi, en communication avec diverses parties, a appelé à un cessez-le-feu et à l’ouverture de corridors humanitaires pour l’acheminement de l’aide. Il a souligné la nécessité de garantir la sécurité des civils et de protéger leurs besoins fondamentaux. Wang Yi, critiquant l’action d’Israël à Gaza, a mentionné que celle-ci allait « au-delà du cadre de l’autodéfense » et a appelé à mettre fin à la « punition collective » infligée à la population de Gaza.
La réaction de la Chine souligne également un changement potentiel dans la dynamique du Moyen-Orient. Les discussions entre la Chine, les États-Unis et l’Arabie Saoudite témoignent d’une volonté chinoise d’accroître son influence dans la région. Avant cette escalade, des efforts étaient en cours pour normaliser les relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, une dynamique qui pourrait être altérée par l’animosité commune envers l’Iran.
Biden aussi lance un appel à son allié israélien
Lors de son apparition dans l’émission « 60 Minutes » sur la chaîne américaine CBS, on a demandé à M. Biden son avis sur une possible occupation de Gaza par Israël. Il a répondu : «Je pense que ce serait une grave erreur». Il a également mentionné que le Hamas «ne représente pas tout le peuple palestinien». Cependant, il a souligné que «éliminer les extrémistes» est une «mesure nécessaire».
L’interaction entre Israël, l’Iran et les acteurs internationaux comme la Chine souligne la complexité de la situation au Moyen-Orient. Le conflit en cours, l’urgence humanitaire et les réactions internationales ajoutent des dimensions multiples à une crise déjà intrinsèquement complexe.
La gravité de la situation humanitaire à Gaza, l’escalade des tensions militaires et les implications régionales et internationales ont depuis quelques jours capté l’attention des puissances y compris des nations en voie de développement. Les USA et leurs alliés tentent le tout pour le tout pour éviter une extension du conflit dans la sous-région.