À une époque où la quête spatiale se tourne de plus en plus vers notre satellite naturel, la Lune, l’Université d’Oxford, en collaboration avec la NASA, est sur le point de réaliser une mission unique et révolutionnaire. Leur but ? Explorer en détail la composition de la surface lunaire et, surtout, la traque de l’eau – un élément essentiel pour les futures missions humaines. Au cœur de cette mission se trouve le Lunar Thermal Mapper (LTM) de l’Université d’Oxford. Grâce à un satellite, cet instrument de pointe est conçu pour cartographier la température de la surface lunaire, avec des variations allant de -163°C à 127°C.
De plus, grâce à ses canaux infrarouges spécialisés, le LTM pourra également détecter de petites variations dans la composition des minéraux silicatés qui composent la Lune. Ces précieuses données pourraient nous révéler où trouver de l’eau, un élément vital pour le soutien de la vie et de futurs voyages spatiaux. Mais la quête ne s’arrête pas au LTM. Le vaisseau spatial Lunar Trailblazer, sur lequel est installé le LTM, est également équipé du High-resolution Volatiles and Minerals Moon Mapper (HVM3).
Cet instrument, conçu pour mesurer les empreintes spectrales du paysage lunaire, travaillera de concert avec le LTM pour identifier la forme, l’abondance et les emplacements de l’eau sur la Lune. Ensemble, ces outils pourraient non seulement confirmer la présence d’eau, mais aussi nous aider à comprendre comment elle est transportée et stockée à la surface de la Lune.
Libby Jackson, chef de l’exploration spatiale à l’UK Space Agency, souligne que cette mission s’inscrit dans une priorité plus large de soutenir des initiatives qui ouvrent la voie à de nouvelles aventures dans l’espace. Avec un lancement prévu pour 2024, la mission Lunar Trailblazer est la promesse d’un avenir passionnant dans l’exploration lunaire. Et pour l’Université d’Oxford, c’est une nouvelle preuve de son engagement dans les avancées scientifiques qui façonnent notre compréhension de l’univers.
Une nouvelle course vers la Lune
Plusieurs nations, dont les États-Unis, la Russie, l’Inde et le Japon, intensifient leurs efforts pour explorer la Lune, chacune avec ses propres ambitions et succès. La Chine se démarque, ayant déjà réussi trois alunissages, dont Chang’e 5 qui a ramené des échantillons lunaires sur Terre, et projette d’envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2030. L’Inde, après l’échec de Chandrayaan-2, mise sur Chandrayaan-3 pour renforcer sa position en tant que puissance spatiale. La Russie a relancé son programme lunaire avec Luna 25, sa première mission lunaire depuis 47 ans, tandis que le Japon mise sur le Smart Lander for Investigating Moon (SLIM) après l’échec d’une précédente mission d’une entreprise privée.