C’est un tournant majeur au Mali ! Les forces armées maliennes (FAMa) ont pris le contrôle, il y a quelques heures de la localité stratégique d’Anéfis. Cette prise de contrôle s’inscrit dans un contexte de tensions continues dans le nord-est du pays, où les affrontements entre l’armée nationale et les rebelles de la coalition Cadre Stratégique-Permanent pour la Paix, la Sécurité et le développement (CSP-PSD) persistent. Selon les FAMa, l’objectif est clair: établir la sécurité et la stabilité dans les zones récemment reconquises, un message relayé dans leur communiqué appelant au calme des populations locales.
La partition du pays est non négociable
Pour rappel, le Colonel Malick Diaw, président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, a souligné l’importance cruciale de la sécurité nationale lors d’un discours récent. Le plan du gouvernement malien vise à regagner les territoires occupés par des groupes rebelles et extrémistes. Diaw a insisté sur le fait que la collaboration entre le gouvernement malien et les forces internationales est essentielle, tout en évoquant un retrait programmé de ces dernières d’ici fin 2023.
L’offensive sur Anéfis n’est qu’une étape d’une série d’opérations militaires visant à rétablir le contrôle gouvernemental sur des régions clés. L’objectif principal étant Kidal, une autre localité d’importance située à 112 km plus au nord-est d’Anéfis et fief des rebelles Touaregs. Pour certains analystes, la reprise de Kidal est considérée comme une étape cruciale dans le plan de reconquête du territoire national, en vue de l’établissement d’une souveraineté incontestée sur l’ensemble du pays.
Union sacrée
Dans cette optique, la détermination des forces armées maliennes est mise en avant. Le président du CNT a exprimé sa confiance dans la stratégie adoptée, percevant les récents événements comme les « derniers soubresauts » des forces rebelles en déclin. Les opérations militaires en cours illustrent l’engagement du gouvernement à préserver l’unité nationale, soulignant que la partition du pays n’est pas négociable.
Cependant, la route vers la stabilité est semée d’embûches. L’attaque tragique du bateau civil « Tombouctou » et les tensions persistantes entre le gouvernement et les groupes séparatistes mettent en lumière les défis auxquels le Mali est confronté. L’aspect sensible de la situation est exacerbé par des accusations mutuelles de violations de l’accord de paix de 2015, créant ainsi un climat de méfiance qui pourrait entraver les efforts de pacification.
La prise de contrôle d’Anéfis par les FAMa symbolise une avancée non négligeable dans la quête de stabilité du Mali. Toutefois, le chemin vers la paix durable demeure complexe, nécessitant une approche globale ainsi qu’un engagement soutenu pour la sécurité nationale.