Le gouvernement béninois devrait penser à la mise en place d’un mécanisme de compensation au profit des producteurs agricoles des départements de l’Alibori et du Borgou. Ces producteurs manquent de débouchés depuis que le Bénin conformément aux décisions de la CEDEAO, a fermé la frontière avec le Niger à Malanville.
Les producteurs agricoles dans l’Alibori et le Borgou pâtissent de la fermeture de frontière avec le Niger. Et pour cause, le manque de débouchés pour écouler leurs produits. Les nigériens, gros acheteurs de céréales, et majoritaires dans les échanges commerciaux au marché de Malanville, 2e plus grand marché du Bénin, n’arrivent plus à traverser la frontière pour venir s’approvisionner. Une situation qui désole les producteurs agricoles de cette région du Bénin qui lancent un appel aux autorités.
« C’est un calvaire total. On ne fait rien. Les autorités du haut jusqu’en bas n’ont qu’à se revoir et voir quelle voie prendre pour ouvrir ces frontières là pour que les activités continuent », a suggéré Toafic Tiniwala, grossiste de maïs dans un entretien à France24. Comme lui, Mohamed Ali de l’association de développement du marché de Malanville plaide pour un accompagnement au profit des usagers qui, d’après lui, ont connu beaucoup de perturbations. « Si cette sanction de fermeture de frontière continue, il faut vraiment que le gouvernement réfléchisse à accompagner ces usagers », a-t-il confié à la Télévision française.
Outre les producteurs agricoles béninois qui peinent à écouler leurs produits, à Gaya de l’autre côté au Niger, des tonnes d’oignons à destination du Bénin seraient en train de pourrir. Les frontaliers unis par des liens économiques et familiaux, traversent toutefois la frontière par le fleuve Niger.
Selon les derniers chiffres, les transactions annuelles sur les produits vivriers à Malanville, sont estimées à environ 10 milliards de francs CFA, rapporte le média français.
F. A. A.
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17 août 2023 par