Le Niger occupe une position stratégique dans le paysage énergétique mondial grâce à ses riches réserves d’uranium. Des nations comme la France ont longtemps dépendu de l’uranium nigérien pour alimenter leur parc de centrales nucléaires, géré principalement par le groupe français Orano (ex-Areva). Toutefois, l’histoire n’est pas exempte de controverses, avec des accusations passées de corruption concernant Areva, mettant ainsi en lumière les défis inhérents à la gestion des ressources naturelles précieuses par le pays d’Afrique de l’Ouest.
Cependant, le panorama de l’approvisionnement en uranium pour la France et les pays d’Europe a changé au cours de la dernière décennie selon certaines sources. Le Niger, bien qu’étant un acteur clé dans l’approvisionnement de l’uranium naturel à l’UE en 2021, a progressivement perdu du terrain en tant que fournisseur privilégié de la France, tombant au cinquième rang mais reste néanmoins un acteur majeur avec 15% de l’uranium utilisé en France. Pendant ce temps, d’autres acteurs mondiaux ont montré un intérêt croissant pour l’uranium du Niger.
D’autres acteurs discrets mais bien présents
Le Canada, par exemple, a déjà pris des mesures pour exploiter les réserves d’uranium du Niger. La Société des Mines de Dasa (SOMIDA), une coentreprise entre l’État du Niger et l’entreprise canadienne Global Atomic, a récemment été créée pour exploiter un vaste gisement d’uranium à Dasa, dans le nord du Niger.Toutefois, l’implication du Canada n’est pas sans controverses. L’exploitation de la mine de Dasa a été suspendue suite à une action en justice initiée par un collectif d’organisations de la société civile nigérienne. Ces groupes exigent une réévaluation de l’étude d’impact environnemental de la mine, qu’ils considèrent comme inadéquate et réalisée sans la participation de la population concernée.
Ces développements soulignent l’importance cruciale de l’uranium du Niger dans le paysage énergétique mondial et les défis associés à son exploitation. Alors que la France et l’Europe cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement en uranium, d’autres acteurs mondiaux, comme le Canada, se positionnent pour exploiter les riches réserves d’uranium du Niger. Il se pourrait même que de nouveaux acteurs se présentent avec le nouveau coup d’état. Dans le pays, une hostilité croissante contre la France est palpable. L’annonce d’un conseil de défense organisé par Macron il y a quelques heures montre l’intérêt que le pays représente pour l’hexagone. Mais les premières sanctions annoncées ne vont rien arranger, bien au contraire !