La coordonnatrice de l’ONU au Niger, Louise Aubin dispose de 72 heures pour quitter le territoire nigérien. Ainsi, en ont décidé les nouvelles autorités du Niger dans un communiqué consulté par l’Agence de Presse française ce mercredi. Les militaires ont en effet justifié leur décision par des « entraves » qui auraient été mises par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « en vue de contrarier la participation pleine et entière du Niger » à la 78ᵉ Assemblée générale de l’organisation qui a eu lieu en septembre à New York.
Les autorités nigériennes avaient déjà fait part de leur mécontentement face au refus de l’ONU de « prendre acte » de la liste des délégués du Niger. Lors de la 78ᵉ Assemblée générale de l’organisation qui a eu lieu en septembre à New York, aucun représentant du Niger n’avait pris la parole.
Aussi, le ministère nigérien des Affaires étrangères précise-t-il que « le gouvernement décide d’ordonner à l’ambassadeur, coordonnateur résident du système des Nations unies, son excellence madame Louise Aubin de prendre toutes les dispositions utiles pour quitter Niamey sous soixante-douze heures ».
Rappelons qu’avant l’ONU, le Niger avait expulsé l’ambassadeur de la France. Mais le gouvernement français a engagé un bras de fer avec les autorités nigériennes. Paris déclarait, notamment, ne pas reconnaître l’autorité des militaires. Aussi, la France avait-elle décidé de maintenir son ambassadeur sur le territoire malgré l’ultimatum lancé par le Niger. L’Élysée a fini par rappeler Sylvain Itté et ses six collaborateurs il y a quelques semaines avant d’entamer le processus de rappariement de ses soldats.
L’annonce qui a été faite par le président français a été perçue par les autorités nigériennes comme une grande victoire sur la France. « C’est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien. Toute personne, toute institution ou structure dont la présence menace les intérêts et les projections de notre pays devront quitter la terre de nos ancêtres, qu’ils le veuillent ou non. Nous célébrons la nouvelle étape vers la souveraineté du Niger », a martelé le communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).