Niger : l’option d’une intervention militaire est toujours sur la table

Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’ont pas renoncé à la possibilité d’une intervention militaire au Niger, mais ils espèrent qu’une telle éventualité n’arrivera pas et qu’il sera possible de régler la situation par la voie diplomatique. C’est ce qu’a annoncé le président sénégalais Macky Sall.

« Toutes les possibilités ont été discutées, notamment l’option militaire. On s’attend à ce que ce soit la dernière mesure à prendre. Diverses initiatives ont été avancées, [y compris] diplomatiques, des discussions ont eu lieu sous la direction du Nigeria. L’option militaire ne saurait être faite que lorsque toutes les autres pistes auront été épuisées. Cette possibilité persiste, mais la question est de savoir si elle sera mise en œuvre, je ne le sais pas », a déclaré le dirigeant sénégalais dans un entretien à Radio France internationale (RFI) et à la chaîne France 24.

Le 26 juillet, au Niger, un groupe de militaires de la Garde présidentielle a déclenché un putsch et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Pour gouverner le pays, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a été créé, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle, Abdourahamane Tchiani. Les dirigeants des États de la Cédéao ont imposé des sanctions sévères aux putschistes et ont exigé qu’ils libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Le 18 août, le commissaire pour la paix et la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la date exacte du début de l’intervention militaire au Niger avait été déterminée, mais n’a pas encore été officiellement annoncée.

Les autorités du Burkina Faso et du Mali ont déclaré dans un communiqué commun qu’elles avaient l’intention de considérer toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. Elles ont promis de « prendre des mesures d’autodéfense en appui aux forces armées et au peuple nigériens ». Le 16 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte pour la mise en place d’une organisation de défense collective et d’assistance mutuelle dans la zone clé du Sahel.

www.24haubenin.bj ; L’information en temps réel

21 septembre 2023 par Judicaël ZOHOUN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *