La Russie n’est pas d’accord pour une intervention militaire au Niger pour rétablir dans ses fonctions le président déchu. Par le canal d’une déclaration qu’elle a faite ce mercredi 2 août, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a donné l’avis ferme de son pays sur la situation. Pour l’officielle du Kremlin, le recours à la force ne serait pas une belle option. « Nous pensons que la menace de l’usage de la force contre un État souverain ne contribuera pas à désamorcer les tensions et à résoudre la situation dans le pays », a-t-elle déclaré.
Ce fut le moment pour elle de rappeler qu’il est important « d’empêcher une nouvelle dégradation de la situation dans le pays ». Pour la Russie, l’option possible pour une sortie de crise est l’organisation d’un « dialogue national ». Rappelons qu’il s’agit ainsi de la seconde fois que la Russie donne son avis sur la situation au Niger. Au lendemain du coup d’État, Maria Zakharova avait appelé « les parties au conflit à s’abstenir de recourir à la force et à résoudre toutes les questions litigieuses par un dialogue pacifique et constructif ».
Cette nouvelle mise en garde intervient dans un contexte, où, plusieurs autres pays africains ont rejeté l’option de la force dans la résolution de ce conflit. C’est le cas de la Guinée, le Burkina, le Mali et de l’Algérie. Bamako et Ouagadougou ont particulièrement été assez violents dans leurs propos en faisant remarquer qu’une intervention militaire au Niger serait considérée comme une déclaration de guerre.
Sur place, la France a entamé l’évacuation de ses ressortissants. L’opération devrait prendre fin dans la mi-journée de ce mercredi 2 août. L’Italie s’est également adonné à cet exercice en évacuant une centaine de ressortissants. « Retour en sécurité de 99 passagers, italiens et étrangers, qui ont quitté le Niger », a publié sur Twitter le ministre italien de la Défense Guido Crosetto.