La situation politique au Niger a évolué de manière significative au cours des derniers jours. Seyni Oumarou, ancien premier ministre et ancien Président de l’Assemblée nationale et du MNSD Nassara, et un allié du régime au pouvoir, a exprimé ses préoccupations et son opposition face à la menace d’une intervention de la CEDEAO. Oumarou a exprimé son inquiétude quant à l’impact de ces actions sur le peuple nigérien et a appelé à un élan patriotique pour sauvegarder la cohésion nationale. La déclaration d’Oumarou met en lumière l’opposition à la potentielle implication de la CEDEAO et de l’UEMOA dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger.
Il a critiqué ces organisations pour avoir envisagé de telles mesures, considérées comme destructrices, affirmant qu’elles nuiraient inévitablement aux citoyens qu’elles prétendent défendre. Son appel à la solidarité et à la défense de la nation révèle un souci croissant de la situation délicate que le pays traverse actuellement. « Je ne peux comprendre que des organisations d’intégration, sensées œuvrer à la promotion de la paix, de la stabilité et du bien-être au profit des Peuples, en viennent à envisager des mesures aussi apocalyptiques, dont les seules victimes absolument prévisibles ne seraient autres que les populations auxquelles elles prétendent assurer le bonheur », a-t-il ajouté.
La prise de position de Oumarou intervient alors qu’il revenait d’une tournée dans le pays. Le contexte géopolitique régional ajoute à la complexité de la situation, avec l’Algérie qui a plaidé pour la retenue face à une éventuelle intervention militaire étrangère visant à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.
Le coup d’État mené par le général Abdourahamane Tchiani, chef de la Garde présidentielle, qui a entraîné la détention du président Bazoum, a suscité une réaction internationale immédiate et unanime. Les demandes pour le retour du président démocratiquement élu ont été fermes, accompagnées de menaces de rompre les relations, de suspendre l’aide et d’intervenir militairement « si nécessaire« .
La France a toutefois nié toute intention d’intervenir militairement, alors que le Burkina Faso et le Mali ont adopté une position plus rigide. Ils ont mis en garde contre toute intervention militaire destinée à rétablir le président Bazoum, la qualifiant de « déclaration de guerre ». Tout en soulignant leur soutien au Niger dans ces moments de troubles politiques, ils ont également souligné la nécessité de résoudre ces problèmes par des moyens pacifiques.