Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, s’est exprimé récemment sur la situation en Ukraine dans une interview accordée au journal « Le Figaro« . Sa position est claire : il estime que l’Ukraine « doit rester neutre » et ne pas rejoindre ni l’OTAN ni l’Union européenne. Pour Sarkozy, l’Ukraine occupe une position géopolitique délicate en tant que « trait d’union entre l’ouest et l’est« . Il considère que cette position devrait être préservée pour éviter de créer des tensions supplémentaires dans la région.
Selon lui, les promesses d’adhésion à l’OTAN ou à l’Union européenne faites à l’Ukraine sont « fallacieuses » et ne seront pas tenues. Le point central de la proposition de Sarkozy est la nécessité d’un « accord international » garantissant une sécurité renforcée pour l’Ukraine afin de la protéger contre toute nouvelle agression. Il suggère que cet accord devrait inclure des garanties solides pour prévenir les conflits futurs. L’ancien président français met en avant son expérience en matière de diplomatie, rappelant avoir eu de nombreuses conversations avec le président russe Vladimir Poutine lors de son mandat à l’Élysée.
Il prône le dialogue, la discussion et les négociations pour parvenir à une solution acceptable au conflit en cours en Ukraine. Sarkozy insiste sur l’importance du compromis dans cette situation. Selon lui, l’absence de compromis pourrait avoir des conséquences désastreuses, transformant la situation en une « poudrière« . Il exprime également des doutes quant aux changements de comportement de Vladimir Poutine, soulignant que, selon ses informations, le président russe n’est peut-être pas aussi différent de celui qu’il connaissait par le passé.
En revanche, Nicolas Sarkozy critique le président français actuel, Emmanuel Macron, pour ne pas avoir poussé ses efforts de discussion avec Vladimir Poutine jusqu’au bout. Il attribue cette décision à la pression exercée par les pays européens de l’est, soulignant les divergences d’intérêts entre l’Europe et les États-Unis dans cette affaire. En ce qui concerne la Crimée, annexée par la Russie en 2014, Sarkozy estime qu’un « retour en arrière est illusoire« .
Il propose qu’un référendum soit organisé pour entériner le statu quo actuel. Cependant, il craint que l’Ukraine ne cherche à récupérer la Crimée par des moyens militaires, ce qui pourrait conduire à un « conflit gelé » prolongé et potentiellement dangereux. Il est important de rappeler que l’année dernière, l’idée de référendum avait été évoqué par le milliardaire américain Elon Musk. Il a provoqué la colère de Kiev avec sa proposition de paix jugé trop favorable au pouvoir du président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.