L’Amérique du Nord est réputée pour être riche en ressources naturelles. En outre, on y retrouve certains des gisements d’hydrocarbures les plus inestimables de la planète. Le Venezuela par exemple est un mastodonte dans la production du pétrole. Selon les prévisions de divers experts, le pays possède les réserves les plus importantes de pétrole du monde. Le Guyana, qui est voisine directe du Venezuela possède aussi des gisements de pétrole.
Le Guyana mène régulièrement des prospections afin de trouver de nouveaux filons. Cependant, le pays a mené des explorations dans une zone frontalière avec le Venezuela et cela ne plaît pas du tout à Caracas. Le point de discorde se situe au niveau de la zone limitrophe de l’Esequibo extrêmement riche en pétrole. D’après les informations émanant de la presse vénézuélienne, la tension est actuellement vive entre Caracas et Georgetown. Le mardi dernier, au cours d’un entretien télévisuel, le président du Venezuela, Nicolas Maduro n’a pas tourné autour du pot pour signifier que le pays va défendre rigoureusement son intégrité territoriale.
Maduro est même allé plus loin en signifiant que le soleil du Venezuela va se lever sur l’Esequibo. Il faut savoir que cette fameuse zone de l’Esequibo est source de querelle entre le Venezuela et le Guyana depuis plus de 100 ans. Le territoire est long de 160 000 kilomètres carrés et constitue près de 70% du territoire du Guyana. Les deux nations se basent sur des décisions juridiques afin de revendiquer l’Esequibo. Le Guyana fait référence à la décision de la Cour d’arbitrage de Paris en 1899 alors que le Venezuela met en avant l’accord de Genève, signé en 1966 avec le Royaume-Uni.
La tension est montée d’un cran en 2015 lorsque d’immenses réserves de pétrole furent découvertes dans la zone de querelle. Le Guyana s’est montré très audacieux puisque le pays a décidé d’explorer unilatéralement les réserves de pétrole de l’Esequibo avec le soutien de la firme américaine ExxonMobil. Cela a suscité une levée de boucliers à Caracas et les premières autorités ont enclenché des mécanismes notamment la tenue d’un référendum sur la défense de l’Esequibo.
Mohamed Irfaan Alí, le président de l’État de Guyana ne compte pas courber l’échine. Il a déclaré qu’il défendrait la souveraineté de son pays par les moyens légaux et pacifiques qui sont à sa disposition. Le petit pays d’Amérique du Sud a littéralement propulsé son économie dans une autre dimension grâce aux revenus du pétrole. D’après les données prévisionnelles, la production de pétrole du Guyana pourrait dépasser celle du Venezuela. Ainsi donc, les querelles autour de la zone limitrophe de l’Esequibo risquent de s’intensifier dans les années à venir.