La crise au Niger a exposé à la face du monde les divergences et les faiblesses de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Plus d’un mois après le putsch du 26 juillet, l’organisation communautaire tergiverse et se cherche. L’ambassadeur Omar Arouna déplore cela et fait également les propositions. Dans une tribune publiée tout récemment, l’ancien ambassadeur du Bénin près les Etat Unis Omar Arouna met la CEDEAO devant ses responsabilités en insistant sur le sens de responsabilité qui doit être celui de cette organisation.
« La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a jadis été un symbole d’espoir pour les valeurs démocratiques dans la région de l’Afrique de l’Ouest ». Selon lui, le recul démocratique dans la plupart des pays membres a éclipsé la notoriété de l’organisation. « Cependant, le recul démocratique a éclipsé cet espoir. La force de la CEDEAO réside dans son mandat – un engagement à promouvoir la stabilité régionale, la démocratie et la paix. Pourtant, des événements récents indiquent une déviation inquiétante de ce même mandat. L’approbation de changements anticonstitutionnels, l’octroi de troisièmes mandats controversés et des cas de fraude électorale dans des pays membres (…) ont entamé la crédibilité de l’organisation », a-t-il déclaré.
Le cas du Bénin l’a fortement interpelé. L’ambassadeur évoque le .cas des coups d’Etats civils et constitutionnels et des troisièmes mandats très fréquents en Afrique.