Il est probable que Marine Le Pen soit la prochaine patronne de l’Élysée à l’issue de la présidentielle de 2027 si la majorité « laisse filer une majorité des classes populaires et moyennes » auprès de l’extrême droite. C’est du moins l’analyse qui a été faite ce jeudi 24 août par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’une interview qu’il a accordée au quotidien La Voix du Nord. Ce collaborateur d’Emmanuel Macron invite ainsi sa formation politique à l’union face à la menace que représente le Rassemblement National.
« Le fait est que dans cinq ans, une victoire de Madame Le Pen est assez probable. Face à cela, il ne nous faudra qu’une ou un candidat. Et que nous ne nous fondions pas seulement sur les gagnants de la mondialisation et les élus des centres-villes, car ça ne fait pas 51% des voix », a expliqué ce ministre dont les ambitions politiques se précisent visiblement selon les médias. « Si on laisse filer une majorité des classes populaires et moyennes chez Marine Le Pen, les cadres sup ne nous emmèneront pas au second tour », a-t-il réaffirmé.
Rappelons que la femme politique française n’a pas tardé trop longtemps avant de lancer sa campagne pour 2027. « Quand ce ne sera plus Emmanuel Macron, ce sera nous », avait lancé Marine Le Pen dimanche 18 septembre, lors de son discours de rentrée devant l’université d’été du Rassemblement national (RN) au Cap d’Agde (Hérault). Les dernières législatives françaises ont également conforté la patronne du Rassemblement National dans son discours en cette période. « Nous avons vécu une révolution électorale d’ampleur. Un événement qui pose le socle du grand basculement politique qui s’impose », avait-il indiqué suite à l’élection des 89 députés de sa formation politique.