Dans quelques jours, des milliers d’écoliers sénégalais vont reprendre le chemin des classes. Cette rentrée scolaire va se dérouler dans un contexte d’inflation. La vie chère rend le quotidien difficile et les Sénégalais ne savent plus à quel saint se vouer. Malgré cette situation d’inflation généralisée, il faut que les parents d’élèves se démènent pour assurer la rentrée scolaire de leurs enfants. Frais de scolarité, fournitures, tenues, le budget des parents est soumis actuellement à une très forte pression. En cette veille de rentrée, chacun essaye de faire de son mieux.
Nos confrères de seneweb ont mis en avant le cas de Mabara Diop, agriculteur de son état qui fait face au casse-tête de la reprise scolaire. Interrogé sur le coût des fournitures et des inscriptions, celui qui mène ses activités à Ndindy demande à ce que le prix des inscriptions soit revu à la baisse. Cependant, l’Agriculteur a clairement fait savoir que le gros problème se situe au niveau de la cherté des fournitures scolaires. Le paysan s’est résolu à consentir un immense sacrifice en hypothéquant toutes ses récoltes.
L’agriculteur dira que c’était sa seule alternative pour permettre à ses enfants d’aller à l’école. Mabara Diop s’est exprimé en ces termes : « nos véritables difficultés sont les fournitures parce que ce que la mairie donne est une goutte d’eau dans la mare. En tant que producteurs, ce que nous faisons, c’est de monnayer nos récoltes avant même de disposer du produit fini. On part voir un commerçant qui nous remet de l’argent et nous le payons après la récolte avec le mil ». C’est une sorte de crédit que Mabara Diop contracte auprès des commerçants en attendant de faire sa récolte.
Dans ce genre de situation est que l’agriculteur arrive à dégager un bénéfice de son côté ? Au vu des charges familiales, ce n’est pas évident. On peut aisément imaginer que monsieur Diop n’est pas le seul parent d’élève dans cette situation. Les parents sénégalais consentent d’immenses sacrifices pour assurer à leur progéniture une bonne scolarité. L’État doit mettre en place des mécanismes sociaux afin de soulager les parents d’élèves dans leur sacerdoce.