En Novembre dernier, la Commission des lois de l’Assemblée nationale sénégalaise adoptait un amendement qui prévoyait la prorogation des mandats des conseillers départementaux et municipaux, et le report des élections locales « au plus tard le 28 mars 2021 ». L’amendement déposé par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, avait été voté en séance plénière et était entré en vigueur. Seulement, la crise sanitaire avait fait son apparition et la vie politique avait dans son entièreté été bouleversée. Et pour de nombreuses composantes de la classe politique sénégalaise, la date pour des raisons de commodités devait être révisée.
Des délais trop justes…
La COVID-19 avait irrémédiablement affecté le calendrier électoral en Afrique. Avec, selon des observateurs, le potentiel assez grand que les retards et les perturbations aient un impact significatif sur la crédibilité des élections, la confiance politique et le respect des limites de mandats. Le Sénégal, notamment, était censé avoir des élections locales en juin 2019.
Cependant, la commission électorale du pays a d’abord acté un report pour la fin de 2020, puis l’a réitérer pour le 28 mars 2021. Mais alors que le gouvernement du président Sall, reste dans la dynamique de maintenir le calendrier électoral pour les élections locales, pour des composantes de la classe politique et notamment de la société civile, il était opportun, de le prolonger.
Ce lundi, un député membre d’une coalition politique active dans la mouvance présidentielle, Abdou Mbow, alors qu’il était l’invité d’une émission de débat sur un média sénégalais, avait lui également apporter son suffrage à un report des élections. Mais sans vouloir couper la poire en deux, le député Mbow avait proposé que la question soit discutée, dans le cadre d’un dialogue inclusif. Un dialogue qui permettrait de décider de manière participative des aménagements nécessaires à apporter et des mesures spéciales de santé et de sécurité à prendre.