Dans un entretien largement relayé par la presse occidentale, le directeur du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov a affirmé que le sort du patron du groupe de paramilitaires russes Wagner, Evgueni Prigojine semble être scellé. Les révélations explosives ont été rapportées par plusieurs médias qui cite le ministère ukrainien de la Défense, laissant présager des conséquences majeures pour Prigojine qui a pendant longtemps été considéré comme un fidèle allié de Poutine et ceux qui ont ordonné son élimination.
Boudanov a affirmé sans équivoque que le Service de Sécurité Fédérale russe (FSB) avait reçu l’ordre d’éliminer Prigojine. « Nous savons que la tâche de tuer Prigojine a été confiée au FSB« , a déclaré en premier lieu lors de l’interview le responsable ukrainien. Les graves déclarations du directeur du renseignement ukrainien soulignent l’ampleur des tensions entre les deux pays qui soulèvent des questions sur les motivations derrière cette décision intervienne après la mutinerie qu’a connu la Russie la semaine dernière.
Cependant, Boudanov ne considère pas cette entreprise comme une opération rapide et aisée. Il estime qu’il faudra du temps au FSB pour développer les approches nécessaires et atteindre un stade où ils seront prêts pour une opération à grande échelle. Il souligne également qu’il s’agit d’une question ouverte quant à la capacité et à la volonté du FSB d’exécuter cet ordre. « Vont-ils réussir ? Le temps nous le dira« , a déclaré Boudanov avec prudence.
« Quoi qu’il en soit, toutes les tentatives d’assassinat potentielles ne seront pas rapides. Il leur faudra un certain temps pour développer les approches respectives et atteindre un stade où ils seront prêts pour une opération à grande échelle. Mais je tiens à souligner qu’il s’agit d’une grande question ouverte. Seront-ils capables de faire cela ? Oseront-ils exécuter cet ordre?« , a poursuivi le responsable ukrainien. L’analyse du responsable ukrainien laisse croire qu’une guerre secrète serait en cours en Russie et que l’accord présenté ne serait qu’une façade. Il convient tout de même de prendre cette nouvelle information avec des pincettes car elle représente une opinion qui n’est pas encore totalement vérifiée.
Pour rappel, la semaine dernière, le patron du groupe paramilitaire Wagner a lancé une mutinerie après des semaines de critiques acerbes contre les responsables militaires qu’il jugeait incompétents dans le contexte de la guerre en Ukraine qui a éclaté plus d’un an plus tôt. Subitement, il a annoncé que lui et ses 25.000 hommes se dirigeaient vers Moscou. Le chef du Kremlin Vladimir Poutine a dénoncé un coup de poignard dans le dos et promis de « punir » les traites. Les heures qui ont suivi, Prigojine a fait machine arrière.