Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, a fermement répliqué aux appels de plus en plus nombreux à une grève des footballeurs professionnels. Il a dénoncé un « cercle vicieux » et met en garde contre une éventuelle baisse des salaires.
Alors que des joueurs comme Rodri, Kevin De Bruyne, ou encore Dayot Upamecano ont exprimé leur profonde inquiétude face au calendrier surchargé et ont même évoqué la possibilité d’un arrêt du travail, Ceferin a tenu un discours sans concession. Pour lui, les joueurs, notamment les plus fortunés, ne devraient pas se plaindre : « Quand nous disons que les footballeurs sont des gladiateurs modernes, nous exagérons un peu. Plus le footballeur est bon, plus la star est grande, plus il est protégé« .
Le dirigeant slovène a également souligné que le problème ne se limitait pas aux joueurs des grands championnats : « Les joueurs de mon pays, la Slovénie, jouent aussi souvent que ceux du Real Madrid, sauf qu’ils sont payés 500 fois moins« . Selon lui, réduire le nombre de matchs aurait pour conséquence directe de diminuer les revenus des clubs et, par conséquent, les salaires des joueurs.
Ceferin a rappelé que l’UEFA avait déjà pris des mesures pour limiter le nombre de compétitions, mais que la nouvelle Coupe du monde des clubs, souhaitée par les clubs, représentait un défi supplémentaire. Il a également évoqué la plainte déposée par le syndicat des footballeurs professionnels des ligues européennes contre la FIFA, mais a souligné que les clubs étaient favorables à cette compétition car elle leur permettrait d’augmenter leurs revenus.
En somme, le président de l’UEFA a clairement indiqué qu’il n’était pas disposé à céder aux demandes des joueurs. Pour lui, la question des salaires est intimement liée au nombre de matchs, et toute réduction de l’un entraînerait mécaniquement une réduction de l’autre.
Ce positionnement risque d’attiser encore davantage la polémique et de renforcer la détermination des joueurs à défendre leurs intérêts. La question de la charge de travail des footballeurs professionnels s’annonce comme l’un des grands enjeux des prochaines années.