Alors que le domaine de l’exploration spatiale en Afrique est toujours en phase d’émergence, un pays africain a annoncé un projet ambitieux : envoyer deux femmes astronautes à la Station spatiale internationale (ISS). Cette annonce émane de Humbulani Mudau, directeur exécutif de l’Agence spatiale nationale sud-africaine (SANSA), lors de sa rencontre avec le directeur général de Roscosmos, l’agence spatiale russe, Iouri Borissov. Ce projet remarquable met en lumière la volonté du continent africain de combler le fossé qui le sépare des autres nations spatiales. Il y a seulement deux mois, la dynamique des pays africains en matière d’exploration spatiale a commencé à prendre un nouveau tournant.
Le Kenya a réussi à lancer son premier satellite, le Taifa-1, avec l’aide de SpaceX. La Côte d’Ivoire, à son tour, prévoit de lancer son premier nanosatellite 100% ivoirien, Yam-Sat CI 01, avec l’aide de l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro. Ce projet va renforcer le positionnement de la Côte d’Ivoire en tant que leader en Afrique francophone dans le domaine spatial.
L’annonce par l’Afrique du Sud de son projet avec l’ISS survient dans ce contexte dynamique sur le continent africain. De plus, Humbulani Mudau a également fait part de l’initiative de plusieurs pays africains de créer une agence spatiale conjointe basée au Caire, et a invité la Russie à se joindre à eux pour le développement des infrastructures spatiales.
Il est à noter que Roscosmos a déjà aidé l’Afrique du Sud en développant et préparant le lancement de satellites. L’ambition de l’Afrique du Sud d’envoyer deux femmes astronautes à l’ISS et les initiatives spatiales en cours au Kenya et en Côte d’Ivoire marquent une ère nouvelle pour l’Afrique dans le domaine spatial. Ces efforts conjugués démontrent la volonté du continent de se frayer un chemin vers la frontière finale : l’espace.