En juillet dernier, le Niger a connu un coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Cette prise de pouvoir par les militaires a fait basculer ce pays d’Afrique de l’Ouest dans une crise politique. Le coup de force de l’armée a été largement condamné par la communauté internationale. La CEDEAO avait sommé le CNSP de rétablir l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais. Par la suite, l’institution sous-régionale a activé sa force en attente pour une éventuelle intervention au Niger.
Cependant la CEDEAO a plusieurs fois affirmé que l’option diplomatique allait être privilégiée. Depuis lors, c’est le statuquo et nul ne peut savoir comment la situation va évoluer dans les semaines. Le renversement de Bazoum a également eu pour effet de crisper sérieusement les relations avec la France. Paris a affirmé maintes fois ne pas reconnaître les nouvelles autorités. Après le rappel de l’ambassadeur Sylvain Itté, les intérêts français au Niger sont-ils menacés ? Rappelons que le géant français Orano exploite l’Uranium du Niger depuis de nombreuses décennies. La survenue du coup d’État a ralenti les activités du mastodonte de l’Uranium.
Cependant, la France n’est pas la seule à exploiter l’Uranium au Niger. En toute discrétion, le Canada s’est imposé depuis quelques années comme un acteur de premier plan dans l’exploitation de l’Uranium au Niger. C’est ainsi que l’entreprise canadienne Global Atomic Corp a obtenu un contrat d’exploitation de la mine d’Uranium de Dasa. Alors que les relations entre la France et le CNSP ne sont pas du tout au beau fixe, le Canada tente d’adopter une autre approche pour préserver ses intérêts. Ce lundi 02 octobre, Global Atomic corp a annoncé la signature d’une lettre d’intention pour la vente d’uranium provenant de la mine de Dasa.
Selon des sources concordantes, il s’agit d’une grosse opération qui va permettre de ravitailler en quantité plusieurs centrales nucléaires en Amérique du Nord. Pour le moment, l’identité de l’acheteur n’a pas été dévoilée. En 2022, l’Uranium du Niger constituait 4% de la production mondiale et malgré l’avènement du CNSP au pouvoir, les investisseurs et autres clients continuent de taper à la porte. La mine d’Uranium de Dasa sera pleinement opérationnelle dans les années à venir et selon des sources dignes de foi, le potentiel est énorme.
Stephen G. Roman, le PDG de Global Atomic Corp a signifié ceci : « Ce contrat vient s’ajouter aux deux accords d’achat que nous avons annoncés en 2022 et qui ont tous deux été convertis en contrats d’achat-vente. L’énergie nucléaire est essentielle pour répondre à la volonté d’indépendance énergétique dans le monde entier et au désir impérieux de disposer d’une énergie de base à faible teneur en carbone«